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Baden-Powell, de Lord bathing-towell à Lord Baden-Powell of Gilwell*
Philippe  Maxence   Baden-Powell - 1857-1941. Eclaireur de légende et fondateur du scoutisme
Perrin 2003 /  3.44 € -  22.50 ffr. / 385 pages
ISBN : 2-262-01673-9
FORMAT : 16x24 cm

L'auteur du compte-rendu: Olivier Saint-Guilhem est cadre dans le secteur de la formation et enseignant en droit public à Sciences Po et à l'université d'Evry-Val d'Essonne.

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Qui ne connaît pas Baden-Powell ? - BiPi pour les intimes, c’est-à-dire la très grande famille du scoutisme. Si l’ouvrage de Philippe Maxence s’inscrit dans l’abondante littérature consacrée à ce mouvement de jeunesse, son originalité est incontestablement de l’aborder par le biais de l’histoire personnelle de son fondateur, alors même que les ouvrages en français écrits sur ce personnage haut en couleurs sont peu nombreux, anciens et le plus souvent destinés à un public adolescent.

A la frontière de la narration et de l’analyse, l’ouvrage évite globalement le piège de l’hagiographie et nous fait découvrir les étapes du parcours de Robert Stephenson Baden-Powell, créateur d’un mouvement à vocation universelle qui connaîtra rapidement un succès immense et influencera des millions d’individus de tous les pays.

Orphelin de père, ayant connu une enfance assez rude et des débuts plutôt difficiles comme officier subalterne en Inde, ce jeune homme plein de talents et à l’humour facétieux est devenu ensuite un véritable mythe lorsque, jeune colonel de l’armée britannique, il organisa avec succès la résistance de la ville de Mafeking (Afrique du Sud) pendant la guerre des Boers (1899-1902) ; cet épisode lui donna l’occasion de mettre en pratique ses théories sur la création de jeunes éclaireurs militaires chargés notamment de missions d’observation et de transmission (les fameux scouts dans l’acception originale de ce terme). Général en pré-retraite à 50 ans, BP consacrera le reste de sa longue existence (il se retirera du scoutisme à l’âge de 80 ans) à la création et à la direction du mouvement scout, ceci à travers l’élaboration d’une pédagogie nouvelle adaptée aux différentes classes d’âges de la jeunesse, expliquée dans un grand nombre de livres (une soixantaine) et présentée lors de très nombreux voyages à travers le monde.

L’intérêt majeur de l’ouvrage de Philippe Maxence se situe dans la présentation du lien qui a existé entre l’expérience propre de Baden-Powell (A l’école de la vie, titre de son autobiographie) et les idées à la fois simples et géniales qu’il mit en pratique lors de la création de son mouvement. L’ouvrage montre également le contexte à la fois historique, idéologique et social, et les influences qui marquèrent le fondateur : très proche de sa mère, amie de John Ruskin et influencée par les idées des christian-socialists, BP fut un grand admirateur de Jules Verne, de Conan Doyle (Sherlock Holmes) et de Rudyard Kipling dont il utilisa ensuite les romans (Kim et le très célèbre Livre de la jungle) ; il manifesta très tôt son intérêt pour les défis rencontrés par la jeunesse de son temps à une période marquée par des expériences pédagogiques nouvelles.

L’auteur n’élude pas les questions et les critiques suscitées par le parcours du fondateur du scoutisme : de celle de son éventuelle homosexualité (il se maria tard) à celles concernant les liens entre le scoutisme et l’armée, notamment dans le contexte des années précédant la Première Guerre mondiale, puis les critiques liées au défaut de clairvoyance des leaders du mouvement face à la perversion du scoutisme dans les Etats totalitaires au cours des années trente, notamment en Italie. Ce ne fut ainsi que tardivement que le mouvement renonça à la svastika, emblème d’origine indienne intégré à la symbolique scoute avant de devenir le symbole du parti nazi, et se démarqua des mouvements de jeunesse étatiques visant à contrôler l’individu et à lui insuffler une idéologie. Dans ce domaine, l’auteur insiste à juste titre sur l’idéal de fraternité entre tous les jeunes du monde, loin de tout nationalisme, qui prévalut et prévaut toujours dans le scoutisme.

(*) Lord serviette de bain fut l’un des surnoms donnés au jeune BP ; Lord Baden-Powell of Gilwell fut le nom qui lui fut attribué par le roi d’Angleterre lors de sa très sérieuse nomination comme Pair et membre de la Chambre des Lords. Gilwell n’est autre que le nom de la propriété située dans la banlieue de Londres et destinée à accueillir les formations pour les cadres du mouvement…


Olivier Saint-Guilhem
( Mis en ligne le 01/10/2003 )
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