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Naissance et déclin d'un Israël soviétique
Robert  Weinberg   Le Birobidjan 1928-1996 - L'histoire de l'État juif fondé par Staline
Autrement - Mémoires 2000 /  3.03 € -  19.85 ffr. / 136 pages
ISBN : 2-86260-882-3
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C'est une étrange aventure avortée que tire de l'oubli M. Robert Weinberg, dans ce livre richement illustré d'affiches et de photographies anciennes : l'aventure du Birodbidjan, région autonome juive de l'Union soviétique instituée en 1934 le long de la frontière chinoise. Les origines exactes en restent mystérieuses. Le projet naquît en 1928, dans le contexte de la première époque "léniniste" de l'U.R.S.S., marquée par l'hostilité au nationalisme grand-russe. Il était également héritier de toute une réflexion, remontant au siècle précédent, sur la "régénération" du peuple juif.

Les premiers promoteurs du Birobidjan prônèrent le développement du yiddish au détriment de l'hébreu, langue à connotation religieuse et sioniste. En son temps, le Bund avait favorisé le yiddish, langue "laïque". Ainsi, dans la nouvelle région autonome, seul l'aspect linguistique de la culture juive serait favorisé.

Le projet ne fut mis en oeuvre qu'en 1934, déjà presque à regret. Dès 1935, un retournement de situation survint et le développement de la région autonome fut freiné. Dans toute cette affaire, on observe d'ailleurs l'incohérence du pouvoir communiste, à qui, malgré le carcan totalitaire, les fréquents "changements de ligne" interdirent une politique résolue.

En 1939, le territoire comptait 18000 Juifs soit seulement 10% de la population totale. La politique antisémite de Staline et l'émigration vers le nouvel État d'Israël portèrent au Birobidjan un coup fatal. Malgré la médiocrité des résultats, la région autonome fut maintenue jusqu'en 1996. Elle servit essentiellement à la propagande extérieure du régime soviétique en direction des communautés juives étrangères, notamment américaines.

Avec le recul, le choix du yiddish, ancienne langue du ghetto, comme langue officielle, au détriment de l'hébreu, apparaît comme une absurdité. Ce choix n'avait plus de sens en un temps où, comme le souligne l'auteur, l'acculturation vers le russe était devenue inévitable. En outre, le refus de l'hébreu niait la double nature d'Israël, peuple et religion tout ensemble: ainsi le curieux épisode relaté par M. Weinberg nous incite-t-il à revenir sur la complexité de l'identité juive et sur les avatars de sa définition, tout au long du XXe siècle.


Thierry Sarmant
( Mis en ligne le 17/04/2000 )
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