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L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
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Très cher frère, vol. 2
de Riyoko Ikeda
Kaze 2004 /  60 ffr.- 9.16 €
Durée DVD 480 mn.
Classification : - 16 ans

Titre original : Oniisama e, 1992

D'après l'oeuvre de : Riyoko Ikeda
Scénario : Tomoko Komparu
Character Designer : Akio Sugino

Version : DVD 9, Zone 2/PAL
Format image : 1.33 couleur
Format vidéo : 4/3
Format audio : japonais (Dolby Stéréo)
Sous-titres : français, japonais

Le DVD contient les épisodes 21 à 39

Bonus:
Un livret de 20 pages
2 DVD Bonus (version censurée sur AB épisodes 10 à 20)

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À la suite d’une matinée entière passée aux côtés de Saint-Just, Nanako – qui n’a pas hésité à sécher les cours pour rester auprès de cet étrange personnage qui la fascine tant – lui avoue subitement son amour pour elle. Mais le cœur de Rei est définitivement prisonnier… Et ce n’est que le début des contrariétés pour la jeune lycéenne, qui se voit obligée d’accepter l’invitation de Melle Miya dans sa résidence secondaire afin d’y préparer les faire-part d’anniversaire de cette dernière, fête à laquelle pas moins de 300 personnes seront conviées ! La voilà donc attablée devant une pile d’enveloppes avec Mariko, qui ne manque pas de maugréer devant la charge de travail. Lors de ce troublant week-end, Fukiko se montre encore plus déstabilisante qu’à l’accoutumée, et Nanako commence à entrevoir le douloureux passé qui l’unit à Saint-Just. Mais toute la passion qui existe entre ces deux êtres n’éclatera que le jour de cette fameuse réception d’anniversaire, au cours de laquelle Rei réservera un cadeau involontairement blessant à la belle Fukiko.

«Derrière la beauté se cache une ombre. Cette ombre est la souffrance.» Cette phrase extraite d’une interview du réalisateur Osamu Dezaki suffit à résumer la série Très cher frère. Œuvre insolite et totalement atypique dans l’univers du manga, ce mélo, où les destins se croisent et les cœurs se déchirent, transporte dans un tourbillon de passions, aux frontières de la folie. Ikeda nous offre encore une fois un scénario d’une densité saisissante, parfaitement maîtrisé et adapté avec brio par Dezaki. Au raffinement des vingt premiers épisodes s’ajoute ici un onirisme envoûtant qui plonge au cœur des souvenirs les plus intimes des personnages, leur conférant une profondeur psychologique poignante. L’intensité dramatique amorcée dans le premier coffret atteint ainsi son climax, avec une Mariko plus hystérique que jamais, une Saint-Just inaccessible et torturée et une Fukiko fière et aussi froide que la glace, fidèle à son cœur jusqu’au bout. Certainement la plus malheureuse de cette tragédie…

Mais Ryoko Ikeda pousse parfois un peu loin le bouchon, au risque de ne plus être suivie par le spectateur – ou le lecteur, puisque Oniisama e est avant tout un manga écrit –, et semble éprouver un malin plaisir à détruire ceux qu’elle crée, comme une petite fille capricieuse réduirait en miettes des jouets trop précieux. Ainsi la série perd-elle une grande partie de son intérêt suite au fatidique épisode 33, et s’achemine vers une fin aussi détestable que déprimante. Le malaise ressenti par le spectateur s’explique par deux faits : tout d’abord, la mort de l’un des personnages-phare, totalement inattendue, est d’autant plus difficilement acceptable que vite oubliée, dévoilant la triste résignation à laquelle le temps finit toujours par contraindre. Ensuite, malgré un propos qui se veut provocateur, Riyoko Ikeda sauve la face en renonçant à ses aspirations premières. L’amour entre deux personnes du même sexe, voire de la même famille, clairement évoqué, se révèle finalement être une impasse existentielle : jamais consommé, pourvoyeur des plus grands malheurs, ce sentiment inique semble inexorablement voué à l’échec. Et c’est bien cet aspect normatif qui dérange le plus, alors même que les protagonistes présentent une atypie qui confine parfois à la marginalité. Presque tous finissent par «rentrer dans le rang», se mentant à eux-mêmes (Kaoru en est l’illustration parfaite) : les rares rebelles en meurent ou sombrent dans la folie. Même si ceci n’enlève rien à l’avant-gardisme du manga, publié tout de même en 1974 !

Par ailleurs, on retrouve la thématique de la lutte contre la conformité sociale, abordée sous un angle fataliste : à l’instar d’une François-Oscar de Jarjayes (cf. Versailles no Bara alias Lady Oscar, le manga culte de Riyoko Ikeda) aux prises avec un absolutisme décadent, le personnage de la basketteuse Kaouru no Kimi se révolte contre le système despotique du Cercle de la Rose, où privilèges et passe-droits sont la règle. Qu’elle soit Française ou dans l’enceinte d’un lycée privé japonais, il n’y a pas de petite révolution… Rei Asaka est certainement celle qui illustre le mieux cette soif de liberté : refus des normes de la communauté, rébellion envers le règlement, rien ne semble pouvoir entraver sa capacité de détachement. Enfin, soulignons aussi le méticuleux travail de réalisation, qui a su retranscrire des émotions fortes où nostalgie, joie et regrets éternels se succèdent dans une ambiance délicieusement baroque. Le tout soutenu par une interprétation bouleversante, en partie expliquée par la technique utilisée par les acteurs vocaux, comme l’explique le livret spécial, dans lequel on retrouve entre autres un plan de l’école Seiran, dans laquelle se passe la plus grande partie de l’intrigue. Plus abouti encore que Versailles no Bara, l’absence d’édition française du manga écrit en est d’autant plus déplorable.


Océane Brunet
( Mis en ligne le 01/06/2004 )



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