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L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
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Intervista
de Federico Fellini
avec Sergio Rubini, Antonella Ponziani, Marcello Mastroianni, Anita Ekberg
Fox Pathé Europa 2004 /  25 ffr.- 3.82 €
Durée film 102 mn.
Classification : Tous publics

Sortie cinéma : 1987, Italie
Titre original : Intervista

Version : Zone 2/Pal
Format vidéo : 1.85
Format image : 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français (Dolby Digital 5.1), Italien (Dolby Digital 5.1)
Sous-titres : Français

Bonus :
Reportage sur Fellini de Vincenzo Mollica
Interview de Fellini par Tonino Pinto à Cinecittà
Visite en images des bureaux de Fellini à Cinecittà
Bande-annonce du film
Galeries de photos du film et une interview de Fellini
Synopsis du film
Biographies du cinéaste et des acteurs
Filmographies du cinéaste et des acteurs

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La préparation du tournage de l’adaptation de L’Amérique de Kafka sert de prétexte au cinéaste pour montrer l’envers du décor et la machine cinématographique en action. Dans ses déplacements à Cinecittà, où il organise des castings, fait tourner des bouts d’essais et discute de son projet avec ses collaborateurs, Fellini est suivi par une équipe de télévision japonaise pleine de déférence à son égard.

Ce film en devenir, sans scénario ni sujet préconçus, est un effeuillage d’albums de souvenirs, une visite guidée dans les allées et les studios de Cinecittà où Fellini a tourné tous ses films. La dimension autobiographique de cette œuvre, à l’instar des autres films du Maestro de Rimini, éclaire sur sa conception rossellinienne du cinéma qui rejoint la vie tandis que la fiction et la réalité s’interpénètrent sans cesse. Ces réminiscences passées par le prisme du cinéma répondent ainsi à la formule d’André Bazin : « Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs. » Ce véritable manifeste du septième art dont les acteurs sont des magiciens, d’ailleurs Marcello Mastroianni tourne une publicité déguisé en Mandrake, passe de digressions en évocations sublimées de l’existence de Fellini. Le réalisateur met ainsi en place un vertigineux dispositif où toutes les scènes s’emboîtent comme des objets gigognes et dont le baroque romain, résultant d’un apparent désordre nécessaire à sa création, tranche radicalement avec l’atmosphère aseptisée de l’autre Mecque du cinéma, Hollywood.

Diverses interviews du cinéaste sont mises en scène dans ce magistral va et vient entre fiction et documentaire, et Fellini se remémore également en images sa première visite à Cinecittà, en 1940, lorsqu’il était venu en tant que jeune journaliste, interprété par Sergio Rubini, interviewer une célèbre actrice. Ces souvenirs tronqués et sublimés comme le voyage en tramway, jouent avec les stéréotypes, puisque l’hystérique metteur en scène étranger s’avère tyrannique et que la star se révèle forcément capricieuse et pulpeuse. Le réalisateur recycle également avec causticité les clichés et les étiquettes que l’on lui attribue en filmant des gens venus spontanément se présenter à un casting en pensant avoir un physique assez particulier pour tourner dans ses films. Fellini se souvient également des acteurs avec lesquels il a collaboré notamment dans la poétique scène où Marcello Mastroianni et Anita Ekberg se retrouvent 26 ans après La Dolce Vita pour regarder ensemble la scène devenue culte du bain dans la fontaine de Trevi. Le réalisateur ne cède pas à la nostalgie facile mais fait des retrouvailles de ce couple mythique le constat du temps qui passe et de ces instants conservés à jamais par la mémoire du cinéma.

L’impermanence des choses et leur côté éphémère se retrouvent également dans le constat de la fin d’une époque car Cinecittà n’est plus le simple prolongement de Rome mais commence à être grignotée par la ville, et des immeubles en béton s’érigent désormais à la place d’anciens décors de péplums légendaires. Déjà en 1963, dans Le Mépris Jean-Luc Godard annonçait la disparition des artisans du cinéma qui cédaient irrémédiablement leurs places aux financiers. Fellini, dans cette cité du cinéma, paraît être le dernier dinosaure vivant d’une ère désormais révolue, régnant encore dans les allées désertées comme le montre les plans du début et de la fin. Dans l’ultime séquence du film le cinéaste invite pourtant à résister en s’opposant entre autres au ravage de la télévision qui ironiquement, comme il le souligne, a financé son film. L’équipe de tournage est attaquée à l’aube par une horde d’indiens armés d’antennes se substituant à leurs lances. Cette scène joyeusement satirique se termine par la contre plongée d’une antenne restée plantée dans le sol et dont la croix formée en son sommet rappelle l’anticléricalisme irrévérencieux du cinéaste.

Les interviews de Fellini ordonnés par ses soins passent le relais à ceux réalisés par des journalistes dans le bonus. Vincenzo Mollica s’entretient également avec des acteurs et collaborateurs du film dont Marcello Mastroianni, Anita Ekberg et le dessinateur Manara. Une visite de ses bureaux remplis de souvenirs de ses films figure aussi dans le supplément, tandis que le cinéaste parle plus précisément de son attachement à ces lieux dans le reportage, Fellini, Roma, Cinecittà.


Corinne Garnier
( Mis en ligne le 19/07/2004 )



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