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L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
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Le mécano de la General
de Buster Keaton
avec Buster Keaton, Marion Mack, Jim Farley
MK2 2004 /  25 ffr.- 3.82 €
Durée film 76 mn.
Classification : Tous publics

Sortie cinéma : 1926, USA
Titre original : The General

Version : Zone 2/Pal
Format vidéo : 4/3
Format image : 1 :33
Format audio : Anglais, Dolby 2.0
Sous-titres : Français, Allemand, Anglais, Espagnol

Sous-titres sur compléments : Français, Allemand, Espagnol, Italien, Portugais, Néerlandais, Danois, Finlandais, Norvégien, Suédois, Hongrois, Polonais, Hébreu, Russe, Arabe, Esperanto

DVD 1 :
Préface de David Robinson
Enregistrement de la musique 2004
Le Mécano restauré
Version restaurée et musique dirigée par Robert Israël (1995)
Version restaurée et musique composée par Joe Hisaishi (2004)

DVD 2 :
The railrodder (L’homme du rail), court-métrage de Gerald Potterton (1965)
Buster Keaton rides again, documentaire de John Spotton (1965)
Images du tournage
Version teintée
Orson Welles, présentation du film de 1971
Filmographie
Le retour de la General, documentaire de 1962
The Great locomotive chase (L’infernale poursuite), la bande-annonce du film produit par Walt Disney en 1956
The iron mule, film burlesque avec Al St.John (1925)
Alice’s tin party, dessin animé de Walt Disney (1925)

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MK2, l’éditeur de trois longs métrages de Keaton, dont ce film présenté dans le cadre de Cannes Classics 2004, prévoit sept autres sorties, en salles et en DVD, des films de cet auteur d’ici 2006. La musique du japonais Joe Hisaishi, compositeur attitré de Miyazaki et de Kitano, accompagne cette version restaurée du Mécano de la General et une petite surprise se glisse lors du générique de fin puisque celui-ci, reprenant le thème principal, déroule sur une chanson aux paroles signées Georges Moustaki et interprétée par l’actrice Anna Mouglalis

Au début de la guerre de sécession, en 1861, le conducteur de la locomotive baptisée La General, joué par Keaton, souhaite s’enrôler dans l’armée sudiste mais son engagement est refusé en raison de l’utilité de sa profession pour la cause confédérée. Sa fiancée, Annabelle Lee, le prenant pour un lâche décide de rompre toutes relations avec lui. Un an après cet événement, La General, avec Annabelle à son bord, est détournée par des espions nordistes ayant pour objectif de traverser les lignes ennemies afin de rallier Chattanooga, dans le Tennessee. Johnny Gray se lance alors, seul, à leur poursuite à bord d’une autre locomotive. The great locomotive chase produit en 1956 par Walt Disney, dont le supplément nous gratifie de la bande-annonce, s’inspire du même fait de guerre authentique, toutefois Le Mécano de la General aborde un angle plus original et moins consensuel puisque l’acte héroïque est vu du côté sudiste.

Ce film préféré de Keaton, réalisé en 1926 lorsque l’acteur-cinéaste était à l’apogée de sa carrière, comporte d’impressionnants travellings latéraux qui saisissent les allers et retours des machines évoluant en une véritable chorégraphie ferroviaire. Le train constitue ainsi le motif central, véritable prolongement du corps de Keaton, sur lequel l’acteur, issu d’une famille de music-hall, se livre à un incessant ballet en escaladant les wagons et les flancs de la locomotive. Ce thème du rapport fusionnel entre l’homme et sa machine a été abordé de manière plus dramatique dans d’autres films à l’instar de La bête humaine (1938) de Jean Renoir et de La Roue (1923) d’Abel Gance dont Jean Mitry dans Pacific 231 (1949) reprend la musique originale d’Honegger en filmant une locomotive en action comme un organisme vivant.

Le soin apporté à la photographie du Mécano de la General s’accorde à la minutie de la reconstitution historique proche du documentaire, notamment dans les scènes de batailles, tandis que la réalisation sans trucages et en décor naturel relève de choix esthétiques conservant une unité de l’espace. Keaton a également préféré tourner dans l’Oregon, parmi les montagnes et les forêts de conifères, plutôt qu’en Géorgie, lieu historique de l’action, en raison de l’authenticité du réseau ferré. Tout ceci tranche avec les films burlesques de l’époque du muet tournés rapidement, et sans beaucoup de moyens, ayant pour unique objectif de divertir. Cependant, dans sa manière de travailler, Keaton garde les caractéristiques de ce genre puisqu’il utilise, au lieu d’un scénario précis, un canevas sur lequel s’improvisent d’ingénieux gags visuels. Le cinéaste conserve également le ressort comique de la poursuite rythmée en inversant toutefois, dans un premier temps, l’ordre des choses puisque c’est lui qui pourchasse contrairement aux mémorables scènes de ses précédents films, Cops (1922) et Les fiancées en folie (1925). Le visage inexpressif de Keaton communique ses émotions par l’expressivité de ses yeux et en multipliant les regards vers l’objectif, prenant ainsi le spectateur à témoin. Dans deux scènes d’une intense poésie, Johnny Gray baisse ses paupières et les rouvre pour mieux intégrer le fait que le wagon qui obstruait son passage a mystérieusement disparu, puis, un peu plus tard, caché sous la table autour de laquelle des généraux nordistes tiennent une conférence, il regarde sa dulcinée à travers un trou dans la nappe causé par un cigare.

De nombreux suppléments, plus ou moins anecdotiques, sont proposés en sus, notamment une présentation du film où Orson Welles en profite, une nouvelle fois, pour égratigner Chaplin. Le bonus offre également le court-métrage de 1965 du cinéaste d’animation Gerald Potterton, The railrodder (L’homme du rail), où Keaton traverse le Canada sur une draisine et le documentaire réalisé autour de ce tournage, Buster Keaton rides again, qui permet de voir Keaton au travail et dans l’intimité, un an avant sa mort.


Corinne Garnier
( Mis en ligne le 27/09/2004 )



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