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| Films -> Action / Aventure |
Fitzcarraldo
de Werner Herzog
avec Klaus Kinski, Claudia Cardinale
Opening 2004 / 23 ffr.- 3.51 €
Durée film 158 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma : 1982, Allemagne
Titre original : Fitzcarraldo
Version : DVD9/Zone 2
Format vidéo : 16/9 Anamorphique (compatible 4/3)
Format image : 1,77
Format audio : Français (Dolby Digital 2.0 Mono), Allemand (Dolby Digital 2.0 Mono)
Sous-titres : Français
DVD Bonus :
Interview de Werner Herzog : Paris, février 2004 - 2ème partie
Burden of dreams: documentaire sur le tournage de Fitzcarraldo (95 min - VF)
Portrait de Werner Herzog (29 min VOST)
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Brian Sweeney Fitzgerald, dit Fitzcarraldo (Klaus Kinski), est un aventurier, un fou de musique lyrique et grand admirateur de Caruso, ténor exceptionnel. Son rêve est de cons-truire un opéra en plein cœur de la forêt péruvienne pour y faire venir le grand ténor. Les financiers lui rient au nez. Alors, grâce à l’aide et aux fonds de Molly (Claudia Cardinale), la patronne du bordel local, il achète une concession de forêt située au-delà des chutes de l’Ucayali, en pleine Amazonie. Fitzcarraldo est bien décidé à exploiter les arbres à caout-chouc, à devenir riche pour financer son projet délirant. Il achète et restaure un bateau, recrute un équipage de marins de seconde zone et s’élance sur le fleuve. Le défi le plus démesuré est à venir : les terribles chutes sont infranchissables en bateau. Mais il faut bien rejoindre le cours d’eau navigable, au-delà de l’obstacle, pour permettre le transport du caoutchouc ! Rien n’arrête l’aventurier fou qui décide que le bateau franchira la mon-tagne. Aidé de la population autochtone, Fitzcarraldo tente de faire glisser le navire sur le flanc de la montagne. Fitzcarraldo est le récit de la lutte de cet homme, solitaire et obstiné, contre la nature qui résiste, contre les autochtones qui s’inquiètent de cette intru-sion dans la forêt, contre l’impossibilité d’un rêve.
Fitzcarraldo est une œuvre de la démesure, une mise en scène grandiose de la lutte romantique de l’homme contre la nature. Ici, pas d’effets spéciaux, pas de virtualité. On tente réellement de faire franchir au bateau le flanc d’une montagne, en pleine Amazonie. Aspect documentaire du cinéma, enregistrement du réel. Herzog utilise les chaotiques conditions de tournages (cf. Burden of dreams, documentaire retraçant l’épopée du tournage : changement d’acteur principal, problème d’argent, rupture des câbles de traction, caprices du fleuve…) pour que son film s’en imprègne. Le spectateur curieux des conditions de tournage du film pensera au jeu de miroir entre la folie de Fitzcarraldo et celle de Herzog cherchant, jouant à heurter physiquement la nature pour mieux la filmer dans sa rudesse. Pour Fitzcarraldo, le moteur du désir d’avancer, c’est un tourne disque qui diffuse régulièrement le chant de Caruso en pleine Amazonie. Ce qui pousse Herzog, c’est la mission impossible d’un tournage en pleine Amazonie. Fitzcarraldo est profondément incarné par un Klaus Kinski au jeu expressionniste et mystique, aux élans démesurés, au regard halluciné par le puissant désir de son personnage. La beauté du film est aussi dans la présence des aborigènes, dans leur regard face au bateau, figure des dieux, dans leur regard face à la démesure de l’homme blanc.
Benoît Pupier
( Mis en ligne le 14/06/2004 )
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