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Une trilogie d'Amos Gitaï
de Amos Gitaï
France Télévisions Distribution 2003 /  49.99 ffr.- 7.63 €
Classification : Tous publics

DVD 1 : Devarim, 1995
DVD 2 : Yom-Yom, 1997
DVD 3 : Kadosh, 1999 – filmographie, biographie – making of – BA de Devarim, Yom-Yom et Kadosh
DVD 4 : Portrait et courts métrages :
- Amos Gitaï par Serge Toubiana (60 min. environ)
- 6 courts métrages (Black is white, Shosh, The Sea, Textures 1, Maim, Paper eats Fire, Fire eats paper)
- 3 moyens métrages (Charisma, Architectura, Wadi Salib Riots)
Version : DVD Zone 2/PAL
Format image : 16/9 compatible 4/3
Langues : version originale hébreu, française
Sous titres : français, anglais
Formats : 1.85 sauf pour Yom-Yom (1.77)

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La trilogie Devarim, Yom Yom, Kadosh d’Amos Gitaï naît en 1995. Il n’est alors de retour dans son pays que depuis deux ans après dix ans d’exil. Le réalisateur avait en effet dû quitter Israël, certains de ses films - en particulier Journal de campagne (1982) tourné pendant la guerre du Liban - ayant soulevé de vives polémiques…

C’est d’ailleurs par des images de guerre, celle du Kippour à laquelle il a participé, qu’il est entré en cinéma. Dès le départ, Amos Gitaï s’est donc présenté au paysage cinématographique comme un témoin de son temps et de l’Histoire de sa région. Ainsi en est-il de la trilogie présentée dans ce coffret.

Alors que Devarim (1995) met en scène la génération des fils des pionniers à Tel Aviv, Yom Yom (1997) illustre le brassage entre les Israéliens et les Palestiniens au sein de Haïfa. Quant à Kadosh (1999), il s’attarde sur la communauté ultra-orthodoxe du quartier de Mea Shearim à Jérusalem. Dans ces films profondément mélancoliques, Amos Gitaï travaille au corps la mort, l’amour, l’image de la femme, la famille, l’Histoire, le sexe, la religion... La mort ? Elle rode toujours. Les amours ? Souvent contrariées. La sexualité ? Rarement communion réelle de deux êtres aimants. Les familles se fissurent, la religion étouffe les uns et nourrit les autres, l’Histoire se construit en claudiquant. Enfin la femme, tantôt putain, tantôt mère ; tantôt volage, tantôt violée ; tantôt libérée, tantôt cloîtrée ; tantôt actrice de sa propre vie, tantôt dépouillée à mort… Jamais anecdotique.

Rivka, Caesar, Goldman, Moshe, Meïer, Malka et les autres sont perdus, perdus dans les nœuds du «Qui suis-je ?». La quête d’identité individuelle s’ouvre logiquement sur celle de l’identité sociale des errants au sein de leur groupe, qui découle elle-même, au terme du visionnage des trois films, sur une tentative de définition d’identité nationale. Peut-elle exister ? C’est une des questions que pose le réalisateur. Mais à constater les différents projets d’enfantement avortés de ces films, on pourrait penser qu’il est encore trop tôt pour répondre.

Au-delà des images, ces histoires ont poussé les acteurs - pour une majorité, athées - à s’interroger sur leur propre identité. Ainsi le découvre-t-on dans un des enrichissants bonus proposé à la suite de Kadosh, subtil montage en surimpressions où cohabitent les scènes du film et les interviews. Yael Abecassis, Meïtal Barda et Yoram Hattab, alias Rivka, Malka et Meïr, y expriment la difficulté qu’ils ont eue à incarner ces personnages à la fois de fiction et pourtant réels…

Outre les films sus-cités, ce coffret offre un quatrième DVD, véritable genèse du cinéma d’Amos Gitaï et témoignage de l’envol d’un artiste. Entre les courts et moyens métrages présentés – où se profilent déjà les thématiques phares et approches esthétiques du cinéaste - et le portrait d’Amos Gitaï – « Carnet de voyage » – réalisé par Serge Toubiana, il s’est en effet écoulé plus de 30 ans. Trente années qui défilent au rythme des paysages traversés par le train qui mène Gitaï et Toubiana au dernier festival de La Rochelle, où il doit s’exprimer sur ses films. Le réalisateur est alors en train de finaliser la rétrospective que lui a consacrée le centre Georges Pompidou à l’automne. Les deux hommes profitent donc du trajet pour compulser un album de photos, tirées en poster grand format pour l’exposition. Chaque cliché renvoie à un film, souvent inédit pour nos yeux ; chaque cliché est une fenêtre vers le passé voire le futur, vers une histoire qu’Amos Gitaï narre avec passion. C’est l’histoire d’un homme, un homme simple, motivé par l’inconnu, et s’excusant presque, lui, l’architecte de formation, de ne faire que du cinéma amateur…


Sonia Arfaoui
( Mis en ligne le 18/12/2003 )



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