annonce rencontre site de rencontre rencontre femme rencontre blog
L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
LE LIVRE
LE DVD
 
  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE
LE DVD
Animation / manga
Films
Comédie
Action / Aventure
Guerre
Drame
Films historiques
Policiers / Thrillers
Fantastique / Science-Fiction
Horreur / Epouvante
Grands classiques
Séries Télé
Documentaires
Musique & Spectacles
Jeunesse
Films  ->  Drame  
Mille Mois
de Faouzi Bensaidi
avec Labied Fouad, Rahil Nehza, Majd Mohammed
MK2 2004 /  18 ffr.- 2.75 €
Durée film 120 mn.
Classification : Tous publics

Prix Le Premier Regard, Cannes 2003
Prix de la Jeunesse, Cannes 2003

Sortie Cinéma : 2003
Titre original : Mille Mois

Version : DVD zone 2
Format vidéo : 16/9 (compatible 4/3)
Format image : 2:35
Format audio : arabe (Dolby Digital)
Sous-titres : Français et Anglais


Bonus :
Court métrage de Faouzi Bensaidi : La Falaise
Cannes 2003 : remise du Prix de la Jeunesse
DVD-ROM : interview du réalisateur, éléments d’informations sur l’auteur, le film et le contexte historique, fiches thématiques…

Imprimer


1981. Maroc. Mois du Ramadan. Dans un petit village des montagnes de l’Atlas, Mehdi, sept ans, et sa mère s’installe chez son grand-père, Ahmed. Son père est en prison. Mais les adultes préfèrent inventer l’histoire d’un père parti travailler en France. Mehdi est responsable de la chaise de l’instituteur. Il en est le gardien et l’apporte chaque matin à l’école, où, comme un rituel, le maître s’assied face à ses élèves, après avoir été salué debout. Mehdi regarde la vie fragile de ce village traversé de secousses…

Pourquoi Mille Mois ? Dans la partie multimédia du DVD, dans une interview, Faouzi Bensaidi répond à cette question. « Il y a ce qu’on appelle la Nuit Sacrée, ou la Nuit du Destin, ou la 27ème Nuit, celle où commence le premier jour de jeûne pour les enfants, et il est dit que pour celui qui jeûne pendant cette journée c’est comme s’il avait jeûné mille mois ! On dit aussi que c’est une nuit où le démon ne descend pas sur terre dans une boule de feu, donc qu’on est protégé de la tentation, du péché. Or j’aimais l’idée que mes personnages aient des faiblesses, des tentations ; j’aimais bien que la faiblesse des hommes se révèle à un moment où ils sont normalement protégés (…). »

Oui, ils sont nombreux les personnages de Mille Mois à traverser la vie tumultueuse du village et à laisser transparaître leurs petites faiblesses. Mehdi, Malika, sa mère et Ahmed son grand-père forment le trio principal. On croise un instituteur, un technicien du relais TV (Abdelhadi), une jeune femme à marier qui joue avec ses prétendants (Saadia), un caïd (chef de village douteux), un aveugle, un fou, des mendiants, une foule de gamins, une troupe de musiciens…

Faouzi Bensaidi construit son film sur une mosaïque d’histoires qui se croisent, entre scènes burlesques (une poule à attraper, un mariage où l’on pleure…) et présence du mal (mensonge, jalousie, suicide, mort, enfermement de prisonniers politiques…). Dans ce jeu de contraires, dans cette cohabitation de la joie de vivre, de l’échappée burlesque et de la peur, la petite communauté villageoise est métaphore du monde. La mise en scène de Faouzi Bensaidi confronte l’intimité de la maison, ses ombres, ses secrets, ses couleurs chaudes et les grands espaces du dehors. Elle joue avec l’affect d’un visage et la petitesse des hommes dans la montagne (très beau plan lointain d’ouvriers courant et traversant une carrière). Elle joue avec précision du format (2:35), de la lumière (ombres, glissements oniriques, présence de la nuit) et rupture (une contre-plongée viendra par exemple dramatiser l’espace). Mille Mois est une chronique villageoise, une fable où les personnages sont aussi figures symboliques (aveugle, fou, mendiants…). C’est aussi l’initiation d’un enfant qui découvre le mensonge, l’absence du père, la mort.

Mille Mois, conversation muette d’un enfant et d’une chaise… Mehdi grimpe sur cette chaise pour regarder les lumières de la ville, au loin, s’éteindre et s’allumer. Superbe idée de scénario, cette chaise que transporte l’enfant devient un objet symbolique, un objet tragique, un instrument de vengeance, un objet transitionnel. Elle rappelle l’objet magique du conte. Cette chaise et les jumelles que tient Mehdi font de l’enfant, un enfant cinéaste : s’asseoir pour regarder le monde, grimper dessus pour voir plus haut…

Reste aussi, au spectateur, quand il aura vu ce film, dans cette trace encore présente de l’histoire de Mehdi et des villageois marocains, à se souvenir d’une très belle correspondance entre l’ouverture et la fermeture du film, entre les plans initiaux et la trajectoire finale, dans une lumière que nous dirons en silence pour garder le secret …


Benoît Pupier
( Mis en ligne le 22/06/2004 )



Imprimer
 
 
SOMMAIRE  /   ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  /  
 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2004  
rencontre coquinesvpmonsite.com rencontre femme chat rencontre rencontre homme