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Les Sept Samouraïs

Shichinin no samurai
de Akira Kurosawa
avec Takashi Shimura, Toshirô Mifune, Yoshio Inaba, Keiko Tsushima, Seiji Miyaguchi, Minoru Chiaki, Daisuke Katô, Isao Kimura
Films de ma vie 2002 /  6.44 €
Durée DVD 235 mn.
Durée film 193 mn.
Classification : Tous publics

Format image : 1.33 d'origine.
Format son : mono d'origine

Bonus (DVD 2) :
* Analyse de scènes clés du film par le critique et historien du cinéma Jean Douchet.
* "Kurosawa, le samouraï du septième art" : repères biographiques.
* "Sept gros plans sur Les Sept Samouraïs" : analyse du film à travers sept thèmes par le critique (et spécialiste de Kurosawa) Hubert Niogret.
* Filmographie

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Au XVIIe siècle, au Japon, des villageois subissent régulièrement les pillages d'une bande de brigands. Sur les conseils de l'Ancien, ils partent à la recherche de samouraïs capables de leur apprendre à se défendre. Sept "ronins" acceptent bientôt de leur venir en aide...

Réalisé en 1954, après les réussites majeures que sont Rashomon, L'Idiot et Vivre, Les Sept Samouraïs compte sans doute parmi les films les plus célèbres de Kurosawa - une célébrité qui, d'ailleurs, ne doit rien au remake qu'en tirera six ans plus tard l'Américain John Sturges, qui a traité le sujet dans une optique beaucoup plus simpliste. Là où Hollywood faisait peser tout le poids du film sur une brochette de stars, Kurosawa brosse une vaste fresque aussi épique dans le mouvement d'ensemble que subtile dans le détail, où les numéros d'acteur importent moins que l'opposition entre des personnages représentant des castes sociales bien distinctes. La triade bandits / paysans / samouraï (et une classe particulière de samouraï : les ronins, c'est-à-dire des mercenaires) est au coeur de l'équilibre dramatique du film, et se trouve tout entière résumée dans le personnage interprété par Toshirô Mifune - un fils de paysan qui, sous ses airs d'idiot dostoïevskien, se révélera le plus fidèle à la Voie de l'éthique samouraï. Chaque personnage se voit ainsi doté d'une épaisseur psychologique creusée au fil des scènes ou, au contraire, explicitée en une vision fulgurante - comme lorsque le chef des samouraï protège de la vindicte paysanne un bandit fait prisonnier pour mieux le livrer à une vieille femme armée d'une fourche qui veut venger la mort de son fils ; ou encore lorsqu'un paysan reconnaît sous les traits de la prostituée du camp des bandits son ancienne femme et que celle-ci préfère à la honte de cette reconnaissance les flammes du brasier allumé par les samouraïs...

A cette richesse psychologique répond une cinématographie d'une élégance suprême, jamais tape-à-l'oeil et pourtant inoubliable (le 360° autour de l'Ancien en train de jauger les samouraïs ; les raccords dans l'axe sur une vue plongeante du village ; les ralentis sur la mort d'un voleur). La fluidité de la caméra de Kurosawa semble se calquer sur celle des éléments naturels, omniprésents dans le film depuis le vent qui fait claquer l'étendard de la rébellion jusqu'à l'orage paroxystique de l'affrontement final en passant par les reflets d'un feu jouant sur les corps de deux amants. Enfin, la musique, tantôt martelante, tantôt d'une ductilité presque jazzy, concourt à parfaire cette atmosphère unique mêlant poésie, tragédie et farce - une "confusion des genres" qui fait de Kurosawa, avec Orson Welles, le réalisateur shakespearien par excellence.

Avoir regroupé sur une second DVD les bonus laissait présager quelques compléments conséquents. Ce n'est pas vraiment le cas : les trois brèves sections fonctionnent toutes sur le modèle un peu chichet du "diaporama commenté". Par chance, les analyses de Jean Douchet et les lectures thématiques d'Hubert Niogret sont tout à fait intéressantes, à défaut d'être approfondies. Un coffret éminemment recommandable, donc, tout comme celui regroupant Les Bas-fonds, Vivre et Le Garde du corps (même éditeur).


Pierre Brévignon
( Mis en ligne le 16/05/2002 )



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