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Un Journal de Philippe Beck Flammarion 2008 / 20 €- 131 ffr. / 240 pages ISBN : 978-2-08-121160-5 FORMAT : 13,5cm x 21,0cm Le monde selon Beck Les écrivains sont d’une race à part, il y a ceux qui aiment se raconter, d’autres sont des conteurs, et puis il y en a qui écrivent pour se faire plaisir, comme Philippe Beck. L’écriture pour seul exutoire, les mots se relayent, s’harmonisent, pour laisser place à la libre pensée. En écrivant Un journal, Philippe Beck a voulu goûter à la liberté syntaxique, se déparant de toute idée fictionnelle. «Je suis au stade préparatoire de la suite des feuilles. Hebdomadaire commence. Préparations a été le premier titre. J’entendais la chimie successive, où prose est langage préparé, bain de promesse. Ici se trouve Antichambre de poésie, ou la Prétechnique.» Dans ce journal, Philippe Beck s’épanche sur ses humeurs du moment, passant de la philosophie à la musique, où se côtoient Chopin et Richter, des noms successifs, des noms lancés dans une «prose» évasive. Parce que Philippe Beck a un problème avec cette prose qui est pour lui «le malheur d’une vie horizontale.» Un malheur qu’il a voulu partager, «avant de redétailler les idées, idées étendues, j’assure des lecteurs (Membres inconnus) que ce Journal en Prose Surtout est obligé. Il est une astreinte.» Une astreinte, le mot est trouvé, devant la mélopée incompréhensible des mots, les lecteurs les plus courageux auront le «privilège» de rentrer ( et le subir ?) dans le monde torturé de Philippe Beck. Car peu importe son lecteur, il aligne les mots sans se soucier de leur cohérence, abusant des ponctuations, réinventant sa propre langue. Dans ce jeu de mots que seul l’auteur doit apprécier, la prose de Philippe Beck devient un véritable défi, martyrisant de sa plume cette langue que l’on aime tant. Catherine Martinez-Scherrer ( Mis en ligne le 30/04/2008 ) |
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