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Littératureet   

La Lettre à Anna
de Didier Goupil
Fayard 2005 /  15 €- 98.25  ffr. / 223 pages
ISBN : 2-213-62329-5

Mini-roman

Samuel est violoniste, musicien en vogue dans le Paris des années 30. Sa compagne Anna est pianiste. Mais bientôt survient la guerre et le couple est victime d’une rafle. Dès lors séparé d’Anna, Samuel s’efforce de survivre dans le camp où il a été déporté. Il y parvient grâce à la musique et à l’espoir de retrouver Anna. De ces années de captivité naît une œuvre inouïe, la lettre à Anna qui bouleversera le public français à la Libération. Didier Goupil suggère plus qu’il ne dit dans ces pages où seul le silence fait écho à la musicalité de l’écriture.

La Lettre à Anna est un roman, peut-on lire sur la couverture, un roman de 223 pages. Pourtant, en le feuilletant distraitement, vous vous rendrez vite compte que la page de gauche est vide le plus souvent. Quant à celle de droite, elle n’est le plus souvent parsemée que de très rares signes typographiques. Prenons le peine de reproduire la page 197 : «(…)» Ces signes typographiques forment parfois des mots et, plus rarement, des phrases.

La qualité d’un roman ne se mesure pas à sa longueur, certes. Pourtant, le nombre impressionnant de pages vierges ou quasi vierges qui composent La Lettre à Anna, le nouveau «roman» de Didier Goupil, a de quoi ébranler les convictions les plus ancrées. Dans ces conditions, autant appeler les choses par leur nom, La Lettre à Anna est certes un très beau récit, mais elle tient plus de la nouvelle que du roman.

Raphaël Muller
( Mis en ligne le 01/09/2005 )
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