L'actualité du livre
Bande dessinéeet Fantastique  

La Malédiction de Rowans
de Mike Carey et Mike Perkins
Delcourt - Contrebande 2017 /  15.95 €- 104.47  ffr. / 96 pages
ISBN : 978-2-7560-8296-7
FORMAT : 19x28 cm

Un bon plan pour l'été

La bonne affaire, et même l'affaire sinon du siècle, au moins de l'été : jeune fille échangerait petit appartement new yorkais contre somptueuse résidence victorienne en Angleterre... Qui oserait refuser ? Pas Katy, l'américaine, qui accepte d'échanger avec Emily, l'anglaise. Et donc direction Rowans Rise, un domaine chic, une grande maison presque sortie du XIXe siècle, et un séjour au calme. Canotage et promenade champêtre, maison reposante et isolée. Du moins peut-on l'espérer... mais la maison est étrange, elle semble "habitée" par quelque chose. Et lorsque Katye voit un mort vivant se refléter dans son miroir, le séjour dérape. La police, sollicitée ne peut pas faire grand-chose et bientôt, Katye, elle-même assez sensible au surnaturel et un peu médium, comprend que cette jolie bâtisse cache quelques horreurs et des drames. Et une chambre protégée par des rituels magiques : l'annonce ne mentionnait pas que la maison était hantée ! Peut être Emily a-t-elle fuit une menace ? Mais qui est vraiment la menace ?

Le thème de la maison hantée est toujours, tant pour l'intrigue que pour la mise en image, redoutablement efficace et porteur : ici, Carey et Perkins se sont fait plaisir en jouant sur les stéréotypes de la vieille demeure victorienne, et de la campagne anglaise (avec son bobby). Tous les détails y sont et l'ambiance est soignée. On glisse brutalement, dès les premières pages, dans l'horreur : à cet égard, l'album, tiré d'une série de 4 tomes publiés en 2015, est construit comme un bon film d'horreur, avec une scène choc, puis un retour de quelques semaines en arrière, pour reprendre l'historique des "événements" jusqu'à la crise finale. Le dessin, réaliste dans le style des comics, participe de cette ambiance finalement très cinématographique, et on voit parfaitement comme l'album pourrait être efficacement transposé au cinéma. Une maison hantée, des esprits aux allures de morts vivants, un tueur psychopathe qui rôde et une proie pas si nunuche que ça... du solide et de l'efficace, un one-shot qui remplit bien son office.

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 21/07/2017 )
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