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Bande dessinéeet Science-fiction  

Pandora Box (tomes 7 et 8) - La Colère et L’Espérance
de Alcante , Sébastien Damour et Didier Pagot
Dupuis - Empreinte(s) 2006 /  13 €- 85.15  ffr. / 56 pages
FORMAT : 24 x 32 cm

« La Colère », tome 7 (dessin : Sébastien Damour). 24 x 32 cm, 56 p., 13 €
« L’Espérance », tome 8 (dessin : Didier Pagot). 24 x 32 cm, 56 p., 13 €


Et la boucle est bouclée...

C’est la colère qui s’envole de la boîte de Pandore avec ce septième tome, et il ne restera plus que l’espérance, comme il se doit, pour conclure cette série originale et surtout menée tambour battant, puisque les 8 tomes auront paru en un peu plus d’un an seulement. Pari tenu pour Alcante, le scénariste, et son pool de dessinateurs, dont on retrouve Didier Pagot, qui avait signé le premier tome, pour le tout dernier. Logique, puisque « L’Espérance » est la suite de « L’Orgueil », et s’intéresse au destin d’Adam Stream, premier homme cloné de l’humanité. Sait-il qui il est ? Où est son humanité et comment peut-il l’assumer ? Pandora Box se conclut sur une note positive en laissant entendre qu’il importe de prendre en main sa propre vie, quelle que soit la fatalité du sort qui nous touche (et dans le cas d’Adam Stream, le destin ne l’a pas loupé !).

Dans « La Colère », on retrouve aussi des liens avec un tome précédent (« L’Envie », tome 6), sans qu’on lise ici véritablement une suite. L’intrigue se noue autour de la menace d’une catastrophe bactériologique. Ce risque part de la colère d’un androïde initialement programmé par le gouvernement pour maintenir la paix sociale. Cruel retournement de situation et fatale ironie du sort… Comme pour tous les précédents tomes, le récit est dense, documenté et le suspense bien tenu. On avouera tout de même humblement que la pertinence du « point de rupture » du personnage qui finit par céder à la colère, entraînant dans sa suite une série de déboires irrémédiables, nous a quelque peu échappé…

Au final, Pandora Box est une série honorable, mais l’équilibre entre action et réflexion aurait peut-être gagné à être plus soigné. C’est clairement l’action qui prime ici, et l’on oublierait presque parfois le projet initial, qui est d’illustrer les sept péchés capitaux par une histoire ancrée dans le monde moderne, voire clairement futuriste. Un zeste de sensibilité supplémentaire injectée dans ces histoires ne leur aurait pas nui…

Anne Bleuzen
( Mis en ligne le 24/03/2006 )
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