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Bande dessinéeet Science-fiction  

Tessa Agent Intergalactique (tome 4) - Cosmolympiades
de Nicolas Mitric et Stéphane Louis
Soleil 2007 /  12.90 €- 84.5  ffr. / 48 pages
ISBN : 9782849468487
FORMAT : 23,4x32,3 cm

Tessa aux jeux cosmolympiques

Depuis Astérix aux jeux olympiques, on connaissait la place de la potion magique dans le sport… Avec Cosmolympiades, on découvre désormais les 290 376e jeux olympiques et les difficultés de l’humaine condition, potion magique ou pas ! Bienvenue dans l’univers de Tessa, lycéenne de base le jour, et 42e agent intergalactique la nuit, projetée dans un univers délirant où les dieux de l’Olympe sont devenus producteurs d’un jeu intergalactique, où les extra-terrestres les plus teigneux affrontent des créatures mythologiques. Et pour Tessa, des ennuis en perspective, entre des adversaires aussi rapides que la pensée et aussi puissants que des dieux… Et si en plus, un tueur rôde pour abattre la petite terrienne, et qu’une créature maléfique menace les jeux… Des problèmes d’organisation en perspective ?

Avec Tessa, agent intergalactique, Mitric (au scénario) et Louis (au pinceau) nous offrent une version débridée, à l’humour parfois un peu convenu, de Nävis, l’héroine de Sillage. Si les deux personnages ont une plastique incomparable, si elles se retrouvent toutes deux aux prises avec une foule d’extra-terrestres variés et bizarroïdes, si leurs missions sont toujours du domaine de l’impossible, si chacune dispose d’une série annexe (42 pour Tessa), les tourments existentiels de l’une diffèrent complètement des angoisses d’adolescente prépubère de l’autre. Deux bonnes séries donc, qui sur un canevas commun, explorent deux directions bien différentes. Pour Tessa, c’est humour et calembours, dans un univers aux références nombreuses, à la fois cinématographiques, mythologiques, bédéphiliques et surtout comiques, un peu dans la veine d’Arleston et de ses Trolls de Troy. Ce nouvel album, le quatrième d’une série mouvementée, plonge le lecteur dans des olympiades parodiques : Mitric s’en donne à cœur joie et tire dans tous les sens. Du gag absurde (les fans de Tessa sont des poussins extra-terrestres géants, version débile et survitaminée de Titi) au gag allusif (qui dit mythologie dit Atalante, l’excellente série de Crisse), en passant par les réactions ado de l’héroïne, aux prises avec des enjeux planétaires ou encore les allures roublardes de Zeus, plus humain que divin. Au pinceau, Stéphane Louis fait la démonstration qu’un métissage entre comics et ligne claire peut donner d’excellents résultats, à commencer par la couverture, à l’image de l’album, très enlevé et percutante. On appréciera le côté parfois démesuré de ces jeux, qui font penser à certaines scènes de Star Wars I autant qu’au classique de Goscinny et Uderzo. Bande dessinée d’action futuriste donc, où le calembour alterne avec la bagarre, Tessa s’adresse non seulement aux adolescents en quête d’une héroïne qui leur ressemble, mais également aux amateurs d’une SF parodique et rythmée.

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 15/06/2007 )
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