Jeunesse
A partir de 10 ans de Michel Laporte
Père castor Flammarion - Castor poche 2008 / 5.20 €- 34.06 ffr. / 249 pages
ISBN : 978-2-08-121093-6
FORMAT : 13cm x 17,5cm
Le dernier des chevaliers errants !
Parmi les grands classiques de la littérature occidentale, Don Quichotte occupe une place privilégiée, sans parler de la littérature espagnole dont il est la référence absolue. Depuis 1605, le roman de Cervantès connaît un immense succès en Espagne, mais aussi en France (la première traduction française date de 1614).
Don Quichotte est devenu une référence, et chacun connaît - ou croit connaître - l’histoire de ce fou sublime qui voulut, dans la région de la Mancha, relever la tradition des chevaliers errants. Accompagné du fidèle Sancho Pança, il part combattre pour offrir ses succès à la belle Dulcinée. Il parcourt un monde peuplé de géants et de dangers, là où le lecteur reconnaît des moulins, aubergistes et des gens ordinaires.
Dans ce roman qui parodie les romans de chevalerie, avec son héros pathétique, soutenu par l’imbécile et crédule Sancho, chaque lecteur depuis quatre siècles trouve un vrai divertissement. Dès le XVIe siècle, le succès fut au rendez-vous, au point que Cervantès, excédé par les plagiats, prit soin de faire mourir son héros dans le second tome, paru en 1615. Cependant, don Quichotte lui échappa malgré tout pour devenir l’archétype de la crédulité insensée au service des combats inutiles.
La fascination jamais démentie pour Don Quichotte se traduit par de multiples adaptations, mises en scène, etc., et, finalement, il est sans doute davantage connu aujourd’hui qu’il n’est lu. L’adaptation de Michel Laporte, qui a sélectionné 13 aventures, du départ de don Quichotte à sa mort, devrait amener de jeunes lecteurs à ce roman gigantesque : 13 courts chapitres, un résumé des deux tomes du roman, avec quelques passages brefs en espagnol : un début, espérons-le, pour amener au vrai texte des lecteurs séduits par un personnage et une histoire qui, en dépit des apparences, n’ont pas vieilli.
Certes, les codes de chevalerie n’ont plus guère cours de nos jours, mais Cervantès pense déjà qu’ils sont morts à son époque, et en revanche ces combats ridicules ont une dimension épique qui ne peut qu’émouvoir et amuser. A partir de 10/12 ans.
Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 27/08/2008 )
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