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L’Homme à la peau d’ours
de Anne Jonas et Sébastien Mourrain
Seuil - jeunesse 2013 /  15 €- 98.25  ffr. / 26 pages
ISBN : 978-2-02-109233-2
FORMAT : 23,2 cm × 33,0 cm

Soldat persévérant et courageux

Un bel album sur le conte de Grimm L’Homme à la peau d’ours. Anne Jonas a adapté ce conte de rencontre avec le diable : «Il était une fois un soldat qui se trouvait fort embêté car la paix venait d’être signée». Or ce soldat ne sait que faire la guerre… Vêtu d’un habit vert, séduisant et étrange à la fois, un inconnu propose un marché à l’homme : avoir toujours dans sa poche une bourse pleine d’argent mais en contrepartie, vivre sous la peu de l’ours que le soldat vient de tuer, durant sept longues années, sans jamais se laver, sans quitter cette peau.

Le soldat accepte le marché, et les années passent, de plus en plus longues et difficiles, même si le soldat, grâce à la bourse miraculeuse, trouve toujours hébergement et nourriture. Aux yeux de tous, il est un monstre horrible, et chacun s’en détourne. Un jour, il rencontre un père désespéré qui est ruiné ; le soldat lui offre immédiatement une bourse bien remplie et en remerciement l’homme lui promet en mariage l’une de ses trois filles. Les deux aînées refusent avec horreur, mais la cadette accepte, reconnaissante du bien fait à son père. Le soldat lui offre la moitié d’un anneau dont il conserve l’autre moitié et lui promet de revenir à la fin de son errance.

La cadette l’attend fidèlement en dépit des quolibets de ses sœurs, et au terme des sept années… le diable perd son pari : le jeune soldat a tenu bon, il est désormais riche, et peut épouser sa promise qui l’attend et hésite à reconnaître dans le beau jeune homme qui se présente à elle l’homme à la peau d’ours. Dépitées, les deux sœurs se suicident, et le diable en ricanant emporte leurs âmes en enfer.

La moralité à tirer du conte : ne pas se fier aux apparences… et la bonté devrait toujours l’emporter sur la méchanceté. Sébastien Mourrain a choisi une palette aux tonalités de bleus et bruns pour cette sombre histoire qui se termine mieux que bien des contes de pacte avec le diable. Un graphisme sobre. Un bel album, vers 6/7 ans.

Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 22/05/2013 )
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