Jeunesse
Romans classiques de Laurent Rivelaygue et Olivier Tallec
Père castor Flammarion 2013 / 10 €- 65.5 ffr. / 83 pages
ISBN : 978-2-08-123096-5
FORMAT : 22,5 cm × 15,8 cm
Justicier Fantôme
Kevin, le narrateur et le héros, est un petit garçon de 2013, tout ce qu’il y a de plus normal, qui se présente dès la première phrase du livre : «Je m’appelle Kevin et j’ai dix ans. J’ai un papa, qui travaille à la banque, une maman, qui travaille à l’école, et un chien, Rufus, qui ne fait rien».
Sa maman ne fait pas très bien la cuisine (encore moins bien que la cantine de l’école...) ; il a ses copains d’école, plus la jolie Clara, mais il n’aime guère l’école et surtout pas l’institutrice, Madame Laraide, qui porte bien son nom (et qui en plus lit couramment l’extraterrestre).
Son destin est tout tracé : quand il sera grand, il sera le Justicier Fantôme. D’ici là, il s’exerce avec son chien Rufus en partant dans la forêt. Et c’est ainsi qu’un jour il tombe sur un gros autobus échoué dans un arbre et trois êtres étranges : Cassius, débonnaire géant jaune, et Albert et Napo, deux petits teigneux, l’un rouge, l’autre bleu, dont la principale occupation est de se disputer, lorsqu’ils ne tentent pas de réparer leur autobus-soucoupe volante.
Laurent Rivelaygue et Olivier Tallec (qui ont déjà produit ensemble Les Grands soldats. Une aventure de Cathal Crann), s’entendent comme larrons en foire pour raconter la vie quotidienne de Kevin, les multiples ennuis que lui attirent ses nouveaux copains ; texte et illustrations s’entrelacent, ouvrent de nouvelles pistes ; il y a même des planches de BD ! Kevin est totalement craquant avec sa bouille étonnée. Bien sûr, on pense au petit Nicolas, mais également à Petit Gibus dans la Guerre des boutons, mais après tout, Kevin n’a pas trop besoin de références tant il s’impose par lui-même !
7 chapitres désopilants, une typographie aérée : tout pour donner envie de lire seul, d’autant que la maquette est très séduisante avec son grand format, sa couverture plastifiée et souple, ses rabats pour marquer les pages. On espère que l’histoire aura une suite !
Mais au fait, où est passé Rufus ?... À vivement conseiller aux jeunes lecteurs autonomes, vers 8/10 ans.
Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 12/06/2013 )
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