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Rêves d'étoiles... et d'une famille
Matthew Kneale   Maman, ma soeur, Hermann et moi
Belfond 2009 /  19 € - 124.45 ffr. / 240 pages
ISBN : 978-2714444240
FORMAT : 14X23 cm

Traduction de Dominique Mainard.
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Voilà un roman énigmatique. Le narrateur est un enfant de neuf ans, l’auteur Matthew Kneale en a cinquante, un décalage challenge, mais ce n’est pas nouveau : Mark Twain s’y est essayé avec Les Aventures d’Huckleberry Finn ; le voyage de l’enfant dans l’univers de l’adulte et sa capacité toute particulière à sublimer le quotidien, à le ré-harmoniser, à ne pas céder à la morosité, à créer un espoir dans l’aventure, dans l’abstraction, dans l’imaginaire prend ici une dimension puissante et tragique.

Lawrence, le narrateur, aime plus que tout sa maman, sa petite sœur Jémina, son hamster Hermann et l’espace infini… La maman, Hannah, est latine, italienne, romaine, dépressive paranoïaque, catholique soixante-huitarde ; son époux est écossais, protestant pas présent, supposé violent et obstinément harcelant.

Pourrait-on voir dans ce récit fait par l’enfant une appréciation de comportements différents, comme si ses parents n’étaient pas issus des mêmes étoiles ? L’amateur d’histoire qu’est l’auteur, né à Londres, vivant en Italie, aurait-il voulu mettre en concurrence ou plutôt en parallèle deux cultures, deux approches, trop de pathos d’un côté, un brin de cynisme de l’autre ? L’enfant Lawrence succombe ou tombe dans les pans de cette génétique dualité...

Hannah fuit, entraînant ses enfants, à Rome, mais les vacances romaines tournent au cauchemar, Lawrence lutte de toutes ses petites forces, devient l’homme de la famille et faillit, parce que la vie des grands est bien plus compliquée que celle des trous noirs dans l’espace.

Bémol pour le lecteur, les épouvantables fautes d’orthographe censées transcrire le pouvoir d’écriture d’un enfant de neuf ans polluent de façon extrêmement dérangeante la lecture du roman. Point de fautes d’accord, mais haro sur le vocabulaire ! L’œil accroche puis s’accroche, la lecture devient dictée, la correction gêne la compréhension.

Que reste-t-il au fond ? Une émotion tragique, un sentiment de désespérance, à l’antipode du Château de ma mère de Pagnol. Les espérances du petit narrateur se structureront sur sa culture des étoiles, sur l’amour d’une maman et sur un rêve de vie retrouvée avec son papa écossais et sa maman fatiguée, sa petite sœur, parce qu'il y a toujours un endroit ou la vie fonctionne...


Raymonde Roman
( Mis en ligne le 04/03/2009 )
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