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Pastel pâle
Carmen Bramly   Pastel fauve
JC Lattès 2010 /  16 € - 104.8 ffr. / 176 pages
ISBN : 978-2-7096-3570-7
FORMAT : 13cm x 20,5cm
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Sur l’île de Bréhat, le dernier soir de l’année 2010, Paloma et Pierre s’apprêtent à vivre la dernière nuit de l’enfance. Paloma a 14 ans. Pierre en a 16. Tous deux enfants d’une bourgeoisie plus ou moins dorée, ils jouent à se séduire pour cacher qu’ils s’aiment.

Le désir et la séduction ne sont pas des armes anodines. Elles ont des lames doubles et des effets pervers. Paloma et Pierre, encore aux portes de la maturité, les manient avec maladresse, mais tous les coups font mouche. L’insolence de l’adolescence fera le reste pour faire de cette soirée, au départ anodin dîner festif en tête à tête, une joute quelquefois tendre, quelquefois cruelle, où tous les coups sont permis.

On aimerait trouver toutes les qualités de la jeunesse à ce premier roman, d’une «auteure» de quinze ans, qui, d’après la quatrième de couverture «écrit depuis son plus jeune âge». Ce serait le plus mauvais service à rendre à Carmen Bramly que de lui trouver toutes les excuses de la jeunesse, en parlant du style un peu maladroit d’un premier roman, en excusant le manque de finesse et la mièvrerie du style par son jeune âge. On pourrait aussi parler du total manque d’humour de l’écrivaine et de ses personnages. Pas un seul rire, pas une seule plaisanterie pour ces héros de quatorze et seize ans bien sérieux et prisonniers de la gravité de la Vie (avec un grand V) et de l’Amour (avec un grand A). Que la jeunesse est grave, si elle se prend autant au sérieux que les personnages de Carmen Bramly !

Bien sûr, ce n’est pas mal écrit, mais cette écriture fait plus penser à un bon devoir de français qu’à une écriture romanesque censée émouvoir le lecteur. Bref, rendez-vous pour le deuxième roman, avec un espoir bien légitime d’y déceler cette fois quelque chose qui ressemble à de l’émotion.


Michel Pierre
( Mis en ligne le 06/10/2010 )
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