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Un roman chaleureux
Stanislas Wails   La Maison Matchaiev
Serge Safran Editeur 2011 /  17 € - 111.35 ffr. / 250 pages
ISBN : 979-1-09-017501-3
FORMAT : 18cm x 12cm
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Ce premier ouvrage, publié par Serge Safran dans son nouveau label indépendant réservé aux jeunes auteurs, relève d’abord d’une aventure originale et humaine suffisamment rare dans le milieu éditorial pour être accueillie avec grand intérêt. Le pari semble réussi. Sous un aspect sobre et élégant, de format agréable, le lecteur découvre un roman chaleureux et néanmoins construit, où les aspects inter-relationnels priment sur le cadre, sans pour autant le négliger.

Si le sujet s’avère tout à fait sérieux sinon grave, puisqu’il s’agit pour trois jeunes adultes de décider du sort de la maison en Bourgogne héritée de leur père, un de ses intérêts majeurs réside dans son mode de traitement, insolite ou par touches légères, comme effleurées. Car ce père suicidé est aussi russe, ce qui nous vaut quelques témoins vacillants de l’histoire familiale : des expressions russes en orthographe francisée et une sorte de datcha de bois rafistolée, envahie d’herbes sauvages qu’on imagine volontiers parmi les demeures cossues entourées de vignes. Le ton alerte, souvent drôle, jamais caustique et en tout cas très juste, évoque par moment ces fous rires irrépressibles en situation tragique, racontés plusieurs années après, en riant encore, les yeux pleins de larmes.

Beaucoup de tendresse et de tolérance se dégagent de la première partie du récit où chacun dans la fratrie est campé avec son entourage propre, selon ses choix de vie, sans crainte du jugement de l’autre. La seconde partie, toute en nuances sensibles et pudiques, est centrée sur les quelques jours où le trio, solidaire, se retrouve pour vider la maison. Chacun endosse le rôle qui lui est implicitement reconnu, en laissant parler l’action concrète et les objets plutôt que les cœurs secrètement endoloris : Pierre, l’aîné sérieux, Anne, sœur aimante et maternelle, Joshua, le petit encore folâtre. Moyennant quoi, la nostalgie ne sera pas le quatrième partenaire.

L’autre point fort du mode narratif repose sur l’art de transposer le passé au présent. Comme l’auteur le fait dire au puîné : «l’idée de se replonger dans les souvenirs d’enfance ne provoquait pas en lui plus de pincements au cœur que l’image menaçante d’un avenir à demi masqué» (p.152). Plus à l’aise dans l’expression spontanée que dans la rumination introspective, l’écriture très visuelle, en fait cinématographique, privilégie le dialogue et des réparties, la description fine des gestes, mimiques et lieux du quotidien et l’humour de situation. C’est en tout cas là qu’elle offre le meilleur d’elle-même.

Stanislas Wails ? Un nom à retenir assurément.


Monika Boekholt
( Mis en ligne le 29/08/2011 )
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