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Littérature -> Romans & Nouvelles |
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Matthew, Angus, Domenica, Bertie et les autres… | | | Alexander McCall Smith L’Insoutenable légèreté des scones 10/18 - Domaine étranger 2014 / 8.10 € - 53.06 ffr. / 428 pages ISBN : 978-2-264-06201-7 FORMAT : 11,0 cm × 17,8 cm
Nadège de Peganow (Traducteur) Imprimer
Un nouvel ensemble de chroniques du 44 Scotland street à Edimbourg (qui peut se lire seul, en ignorant les tomes précédents). Pour les fidèles dAlexander McCall Smith, un nouveau bonheur de lecture : tous les héros de cette saga sont présents : Bertie et son insupportable mère, Irène, toujours entichée de psychanalyse, férue de Mélanie Klein et bien décidée pour leur plus grand bien à pourrir la vie de son mari et son fils aîné, le jeune Ulysse étant provisoirement à labri tant quil est nourrisson. Bertie apprend à mieux se défendre, soutenu dans sa courageuse conquête de lautonomie par son ami Tofu et son père, Stuart, mais
le chemin est rude !
Irène a du mal à se remettre du départ du Docteur Fairbairn pour Aberdeen, heureusement celui-ci a un remplaçant, et Bertie va donc garder sa séance de psychothérapie dans linfernal emploi du temps que lui a concocté sa mère perfectionniste, entre cours ditalien et de yoga. Angus et Cyril son chien à la dent en or poursuivent leur vie de vieux célibataires, et Domenica, qui a renoncé aux expéditions lointaines quexigeait son métier danthropologue, semble désireuse de reporter ses observations sur un terrain plus proche : Edimbourg et... Angus. Matthew épouse Elspeth, lancienne institutrice de Bertie ; a-t-il mesuré toutes les conséquences de son acte ? Linsupportable et narcissique Bruce semble vivre une véritable conversion, tandis que Big Lou, la tenancière du pub, reste fidèle à elle-même, chaleureuse en amitié, malheureuse en amour
Quelques mystères non élucidés : où sont passés les six chiots de Cyril, quAngus avait été contraint de recueillir ? Les hommes utilisent-ils tous de la crème hydratante ? Ulysse ressemble-t-il vraiment au Docteur Fairbairn ? Doù Lard OConnor tient-il le tableau quil apporte à Matthew ?
Alexander McCall Smith passe de lun à lautre de ses personnages au fil de ces chroniques qui dressent une réjouissante comédie humaine aux couleurs farouchement écossaises, sur fond de tartans, de pubs, de whisky et de saumon fumé. Écosse avant tout ! Et résistance aux institutions européennes : par exemple, en séchangeant sous le manteau de la marmelade dorange non conforme aux normes communautaires
Il y aussi le charme de lépicerie fine italienne Valvona & Crolla, chez qui Irène comme Domenica achètent huiles et vins.
Par petites touches Alexander McCall Smith modifie les vies de ses héros, sans remettre en question leurs traits essentiels, et tout se finit comme dhabitude par un grand dîner chez Domenica au cours duquel Angus déclame un long poème sur lamour et ses vertus.
Un moment de détente assuré !
Marie-Paule Caire ( Mis en ligne le 28/03/2014 ) Imprimer | | |
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