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Le jour du Grand Pardon
Aharon Appelfeld   Des jours d'une stupéfiante clarté
Seuil - Points 2019 /  7,40 € - 48.47 ffr. / 280 pages
ISBN : 978-2-7578-7507-0
FORMAT : 11,0 cm × 18,0 cm

Première publication française en janvier 2018 (L'Olivier)

Valérie Zenatti (Traducteur)

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L’écriture et la vie. Coïncidence : Des jours d’une stupéfiante clarté, publié en hébreu en 2014, nous parvient en français quelques semaines à peine après la mort de son auteur, grâce à la traduction, excellente et complice, de Valérie Zenatti (et aujourd'hui en format poche, au Seuil).

Roman, fiction, poème, rêve éveillé, voire cauchemar récurent ? Comment définir le statut de ce nouveau titre qui, à travers les pérégrinations de «Théo» au sortir des camps libérés, retrace les rencontres réelles et imaginaires avec d’autres rescapés lors de son retour chez lui ? Combien de temps ? II n’y a plus de temps. Et quel est son «chez lui», en Bucovine, dont on sait combien le cœur, la langue (l’allemand autrichien) et les trésors culturels ont été détruits ? Qui d’ailleurs reconnaîtrait le jeune homme à l’issue de son interminable périple ? Pas même «la» mère bien aimée, «a yiddishe Mame, la plus belle du monde», omniprésente aux yeux de son enfant : à force d’inculquer les valeurs esthétiques universelles, fussent-elles aryennes et transgressives, elle a perdu la raison.

Entre l’ineffaçable empreinte d’une excessive réalité inscrite dans le corps de l’enfant Ervin, rebaptisé Aharon en Israël, et les infinis méandres de ses reconstructions poétiques au rythme des cycles entre veille et sommeil, alternent les souvenirs sensoriels d’un monde tantôt indifférent, tantôt persécutoire, encore trop proches malgré les années écoulées, pour pouvoir être évoquées sans le filtre d’un déguisement romanesque.

À l’heure des bilans où bourreaux et victimes se côtoient dans un même no man’s land dévasté, aucune caractéristique «visible» ne les différencient ; la répulsion éprouvée envers les «collabo» se meut en compassion. L’hommage envers ceux qui ont aidé, nourri, guidé et soutenu efface l’ignominie et le chaos : rêve et poésie en guise de haine.


Monika Boekholt
( Mis en ligne le 01/02/2019 )
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