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First Royal Dragoons
Sylvie Crossman   Le Fils de l'Inde
Seuil - Cadre rouge 2018 /  19 € - 124.45 ffr. / 285 pages
ISBN : 978-2-02-139745-1
FORMAT : 14,1 cm × 20,4 cm
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Mars 2010 : Jaklin, veuve d’un célèbre architecte turc, s'éteint à l’hôpital d’Istanbul, entourée de sa petite cour cosmopolite. Elle lègue ses bijoux à sa nièce, Sarah Crossman, ainsi que le souvenir de son père adoré, cavalier mystérieux de l’Empire Britannique, au début du XXe siècle : Frederick Crossman a le même nom que l’auteure du roman, qui se cache sous les traits de Sarah. Celle-ci reconstitue la vie de son aïeul.

Frederick quitte son quartier miséreux de Hackney à Londres en 1909, signant un engagement dans les First Royal Dragoons pour douze ans d’armée. Après sa formation à York, il est muté en Inde, à Lucknow, une importante base militaire anglaise au pied de l’Everest, près du Népal. Puis, après être passé à Agra pour admirer le Taj Mahal, il rejoint Muttra, le long du Gange. Il est remarqué pour ses qualités d’endurance et sa bonne conduite par un officier, le Major Michael Biddulph, qui le prend à son service personnel.

Dans ce cadre biographique, l’auteure imagine un jeune homme de dix-neuf ans, en rupture familiale due à la méchanceté paternelle et à la pauvreté, un esprit noble et indépendant, choisissant l’armée comme échappatoire. Il est séduit par les sortilèges de l’Inde et la sourde révolte de son peuple contre le colonisateur anglais. Pour avoir sympathisé avec Wajid, palefrenier hindou, il subira dans sa chair l’injustice militaire comme réponse à son humanité bienveillante. Après l’Inde, il combat dans les tranchées de la Somme où l’ypérite lui brûle les poumons. Revenu à la vie civile, il épouse une jeune fille du Nord, directrice d’école. Il s’éteint prématurément en laissant deux jeunes enfants, Jacklin, qui l’idolâtrera toute sa vie, et le père de Sarah Crossman.

Le Fils de l’Inde se nourrit d’une histoire réelle, brodée par un imaginaire subtil et envoûtant. «Qui peut retenir la vie ? Les étoiles le prétendent : elles le demandent au ciel,/ Y invitent les mondes nouveaux, la lumière des aubes nouvelles…». Ces vers du poète Rabrindanath Tagore, prix Nobel en 1913, sont dédiés au bâtisseur du Taj Mahal, l’empereur mogol Shah Jahan, et accompagnent Frederick dans ses souvenirs indiens. Quant au major Biddulph, Jacklin l’a connu et entretint sa tombe dans un cimetière d’Istanbul.

Ce beau roman inscrit l’Histoire universelle dans ce destin sis au crépuscule de l’empire britannique. Nourri de la saga familiale d’une romancière talentueuse, il est porté par une écriture fine et raffinée, dessinant une Inde fascinante et dérangeante. On pense aux films de James Ivory ou au roman de E.M. Forster, La Route des Indes. Un beau voyage vers les rives du Bosphore et du Gange.


Eliane Mazerm
( Mis en ligne le 30/05/2018 )
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