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Roman fou
Carlos Fuentes   Federico à son balcon
Gallimard - Du Monde Entier 2018 /  23.50 € - 153.93 ffr. / 375 pages
ISBN : 978-2-07-014449-5
FORMAT : 14,0 cm × 20,5 cm

Vanessa Capieu (Traducteur)
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Federico à son balcon est le dernier roman de Carlos Fuentes, auteur décédé en 2012. Il laisse une oeuvre foisonnante et déroutante, composée de romans, d'essais, de nouvelles et de pièces de théâtre. Les plus connus sont La Mort d'Artemio Cruz (1962), Terra Nostra (1975), Le Vieux gringo (1985), ou Christophe et son œuf (1987). Après des études de droit à l'Université de Mexico, Fuentes devint membre de la délégation mexicaine auprès de l'Organisation Internationale du Travail, chargé de la presse auprès du ministère des Affaires étrangères puis ambassadeur du Mexique en France de 1975 à 1977.

L'intrigue de Federico à son balcon est simple en apparence ; elle se compose de dialogues entre deux hommes par une chaude nuit d’été. Dante Loredano s’accoude au balcon de sa chambre de l’hôtel Metropol et engage la conversation avec son voisin de palier, Federico Nietzsche.

On entre dans ce roman comme dans un labyrinthe, suivant l'auteur les yeux fermés, pour ainsi dire, sautant d'un personnage à l'autre au gré de multiples intrigues. Le parcours est déroutant. Un tourbillon. D'autres personnages apparaissent au cours de ces palabres : Saúl Mendés l'idéaliste, Aarón Azar l’épicurien, Andrea del Sargo le révolutionnaire, un couple étrange, Leo et Gala, sans oublier la jeune Elisa, enfant qui tue ses protecteurs. Il est impossible de tracer une ligne directrice précise du récit tant les situations se complexifient, les réflexions s'enchaînent, établissant de nouvelles ramifications.

La conversation entre les deux hommes brasse la peinture d’un pays en pleine révolution sociale, la philosophie, la littérature et l'histoire, le tout sous les auspices de Nietzsche. Les thèmes s'enchaînent et tracent un portrait baroque d’une réalité mêlée d'imagination : le destin, l’identité, la divinité, la politique, l’innocence, la justice, la trahison… Le roman déborde ainsi d'idées, de finesses, de références (Dante, le jardin d'Epicure), une complexité qui s’inscrit dans la tradition du roman sud-américain ; une seule lecture n’en viendra pas à bout.

C'est une sorte de roman impossible donc, kaléidoscope foisonnant de situations et de réflexions, dont la fonction n'est pas de résoudre quoi que ce soit mais plutôt de poser des questions, d'agiter la complexité du monde, infini labyrinthe, ses paradoxes, ses contradictions. Un roman tragique, un conte philosophique sur le destin humain… on ne sait plus trop bien, mais toujours dans un style limpide. Un portrait fou du Mexique, pays agité de convulsions, aux personnages déroutants, qui laissera le lecteur haletant.


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 16/07/2018 )
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