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Au pays des trappeurs
D.W. Wilson   La Souplesse des os
L'Olivier 2018 /  23 € - 150.65 ffr. / 272 pages
ISBN : 978-2-8236-0281-4
FORMAT : 14,5 cm × 22,0 cm

Madeleine Nasalik (Traducteur)
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A Invermere, bourgade canadienne de Colombie Britannique, pour mieux se protéger, les habitants sont à l’image du climat : rudes, froids et parfois dangereux. Voici douze nouvelles dont les histoires s’entrecroisent autour d'un fil conducteur : la rudesse des hommes laisse peu de place à l’expression des émotions. Et quand les vicissitudes de la vie sont trop fortes, on craque. C’est cet instant éphémère de basculement que l’auteur a voulu mettre en avant.

Chaque nouvelle expose des personnages masculins sur le fil. Les femmes sont reléguées au second plan, simples catalyseurs d’une explosion masculine. Elles supportent sans broncher ceux qui partagent leur vie. «Quand on persévère, on vient à bout de toutes les résistances». C'est ce dont essaie de se persuader l’ouvrier de la scierie, fatigué par les heures supplémentaires, pour éviter de croiser le regard chargé de reproches de son épouse.

On boit des bières, on sniffe des rails de coke, on fait du rodéo sur le lac gelé, histoire d’oublier. Mais oublier quoi ? La banalité de la vie. Ces pauvres gens ont abandonné l’idée d'avancer, de faire un travail sur eux-mêmes. Ils se contentent de vivre au jour le jour, sans avoir rien à perdre. Une certaine fatalité mêlée de résilience les larde : ils n’ont aucun projet d’avenir. Ont-ils seulement conscience de l’étroitesse de leur vie ?

Ces gens n’expriment pas leurs émotions ; ce serait faire montre d'une faiblesse ridicule. Pourtant, ils manquent singulièrement de confiance en eux. Ils sont vulnérables mais dignes. Les amitiés se délitent au fil du temps, les vies se compliquent, et l'on essaie de garder la tête haute malgré les avanies de la vie.

L’écriture est dépouillée, à l’image de cette société de taiseux. Un recueil hyperréaliste sur une société sans espérance.


Eliane Mazerm
( Mis en ligne le 26/11/2018 )
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