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Chef-d’œuvre en péril
Sophie Brocas   Le Baiser
Julliard 2019 /  20 € - 131 ffr. / 305 pages
ISBN : 978-2-260-03048-5
FORMAT : 13,3 cm × 20,6 cm
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. ''Le baiser'' est une sculpture en pierre de Constantin Brancusi, qui représente deux amants enlacés. L’œuvre et son socle forment la stèle de la tombe d’une jeune femme russe, Tatiana, 23 ans, morte en 1910 et enterrée au cimetière Montparnasse. Autour de l’histoire de cette sculpture, Sophie Brocas a imaginé un récit sans lien avec la réalité.

Camille, avocate quadragénaire et célibataire, spécialisée dans la propriété industrielle, va tout faire pour que cette statue réclamée par un tiers reste à sa place ; elle doit d’abord en identifier le propriétaire car elle risque d’être descellée et expatriée. Tatiana, jeune aristocrate russe venue en France chez sa tante, un parangon de vertu, étude la médecine et entend ne plus subir les contraintes de la rigidité imposées par son rang ; elle aspire à un plus grande liberté, et veut s’extraire de sa condition et son destin : épouser un beau parti et remplir sa vie de mondanités.

Elle découvre le milieu artistique de Montparnasse qui lui apparaît bien plus passionnant ; la jeunesse l’emporte sur la raison quand Brancusi la prend pour modèle puis comme amante. Elle se consume de passion pour lui. En 2010, Camille, professionnelle chevronnée mandatée par son voisin, le directeur des cimetières de Paris, se lance dans la recherche de cette inconnue, une quête qui va la métamorphoser et modifier ses perspectives d’avenir.

Le rythme est maintenu par l'alternance des narrations : Tatiana se livre dans son journal intime de 1910 tandis que Camille, un siècle plus tard est racontée à la troisième personne. L’arrière-plan est le Paris des Années Folles, l’avant-guerre, et fait écho au journal de l’artiste peintre Marie Bachkirtseff. Le récit interroge le sort d’une œuvre d’art et sa valeur marchande (Brancusi est un des sculpteurs les plus chers sur le marché de l’art), et livre deux portraits de femmes très différentes, qui se veulent libres, chose quasiment impossible en 1910. Camile rend hommage à son aînée ainsi qu’à toutes les jeunes filles soumises au joug pesant de la société.

«Maman ne semble pas voir le monde tel qu’il va. Non, elle n’a toujours pas perçu les idées émancipatrices qui travaillent le corps social, les anarchistes américaines qui revendiquent la liberté pour les femmes, les artistes d’avant-garde qui refusent le confort des petits bonheurs bourgeois, les socialistes qui ont progressé aux élections législatives de mai dernier».


Eliane Mazerm
( Mis en ligne le 27/02/2019 )
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