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Voyages savoureux
Kenneth White   Le Rôdeur des confins
Albin Michel 2006 /  20 € - 131 ffr. / 344 pages
ISBN : 2-226-17235-1
FORMAT : 14,5cm x 22,5cm

Traduction de Marie-Claude White.
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Poète, écossais, né en 1936, Kenneth White vit en Bretagne depuis plus de quarante ans (la traduction du Rôdeur des confins est d'ailleurs assurée par son épouse française, Marie Claude White). Très connu à l'étranger, animateur des Cahiers de géopoétique, il écrit en français et en anglais. Son avant dernier ouvrage est La Maison des marées (traduit de l'anglais par Marie-Claude White, Albin Michel, 2005). Cet homme des finistères, amoureux de littérature et de paysages, soucieux de rencontres, est un grand voyageur. Les paysages font pour lui partie intégrante de la culture, et dans le rapport qu'il entretient avec la terre, la nature, les éléments, il apparaît héritier de Thoreau, de Whitman mais aussi de Kérouac ou encore de Rimbaud.

Le Rôdeur des confins est un récit de voyage, certes, mais tout autant intérieur que dans le temps et à travers le monde. Trois parties nous entraînent des «Terres du Nord» aux «Terres du Sud» pour parvenir à «L’océan du vide», horizons divers qu’illustre la photo de couverture, des glaces du grand nord aux sables du désert. Avec lui nous mettons nos pas dans les traces des anciens, Ségalen, Melville, Kirkegaard, célèbres ou oubliés comme le naturaliste américain Andrew Garett (vers 1880) qui rédigea une somme sur les poissons des mers du sud, dont la lecture enchanta tellement Kenneth White que, lors de son voyage en Polynésie, il tint absolument à retrouver la tombe de l’auteur et y parvint après quelques difficultés. C’est ce type de démarche qui rend si attachant ce récit. Kenneth White rapproche vivants et morts, célébrités et inconnus, textes et impressions, paysages géographiques et sensations personnelles.

Le voyage prend alors tout son sens : davantage qu’un dépaysement exotique, il devient retrouvailles avec soi et le monde, livre à la main, ou en tête, mais en gardant les yeux grands ouverts sur le quotidien et une attention chaleureuse aux hommes. Il nous présente ses rencontres : Arsène le canadien aux expressions savoureuses - «tonnerre de Brest, Tabernak! Batêche» (le cri du huard sur la Kennebec) -, Yurek le polonais (divagation dans une mer de vodka), mais nous découvrons aussi Hamlet avant que Shakespeare ne s'en empare (les vents du Skagerrak). Dans les Lumières de l'Atlas, Kenneth White, qui se promène, est importuné par un passant qui veut s'imposer comme guide : ""J'ai mon livre", répondis je pour me débarrasser de l'individu. /Le livre que j'avais sous le bras était le volume 3 de la traduction des Prolégomènes d'Ibn Khaldoun, qui n'est pas à proprement parler un guide des rues de Fes. /Mais les livres sont morts s'écria-t'il /"pas pour les esprits vivants", répondis je"... Cette courte anecdote donne une idée de l'ensemble.

Dévoreur de livres et d'espace, mais également amateur de cafés et de gastronomie, gourmand de la vie, Kenneth White nous entraîne à sa suite dans un livre complet et inclassable, un livre pour rêver, un livre pour se souvenir, un livre pour apprendre, un livre pour voyager… A prendre, à reposer, à lire au hasard ; un livre qui doit absolument figurer dans la bibliothèque idéale des amateurs de voyages, qu'ils partent au bout du monde, ou préfèrent rêver au coin d'une cheminée.


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 19/05/2006 )
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