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Tradutore, traditore...
Antonio Soler   Le Chemin des Anglais
Albin Michel - Les Grandes Traductions 2007 /  22 € - 144.1 ffr. / 373 pages
ISBN :  2-226-17665-9
FORMAT : 14,5cm x 22,5cm

Traduction de Françoise Rosset.
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Sous le soleil Andalou s'épanouit l'été de leur adolescence, quelques mois résumant une jeunesse, coupée courte par un tragique événement survenu à l'automne. Tel pourrait se résumer Le Chemin des Anglais : un lieu pour une époque, un temps perdu...

Ils s'appellent Miguelito Dávila, Avelino Moratalla, Amadeo Nunni, dit le Babiroussa, Paco Fronton, le gosse de riches qui finira avocat, avec bedaine et calvitie idoines, Rafi Ayala, ado expert en masturbation trash, futur militaire, évidemment. Miguelito est visité par la Muse à l'occasion d'une opération : Dante en échange d'un rein, en tout début de roman... De jeunes hommes qui apprennent à vivre, tombent amoureux, maladroitement, s'adonnent au sexe de façon à la fois romantique et cruelle, juvénile en somme. Trois femmes, la putain, la nymphe et la dame : la grosse Dondon, Luli Gigante et la Demoiselle au Casque carthaginois. Trois femmes un peu Pandore... semant la zizanie dans cette bande au fil de ces semaines d'été.

Le tout est dit sur le ton de la remembrance et dans le velouté d'une langue cisaillée, poétique, patinée. Un ton qui perd évidemment, malgré l'excellence du travail de Françoise Rosset, dans la langue de Molière. Parce que, pour reprendre le titre de la collection chez Albin Michel, une traduction aura beau être grande – et elle l'est ici – elle ne sera jamais parfaite, tuant mécaniquement dans l'oeuf la saveur des jeux de mots, la douceur d'une allitération (et la jota, crachée, gutturale, est un son consubstantiel à la sècheresse andalouse) ou la goûteuse rondeur d'un phrasé, jusqu'à, parfois, l'intimité d'un sens. Que donne Proust dans sa version anglaise... ou espagnole ?... Ceci n'est pas trop grave quand l'histoire prime sur le style. Mais chez un auteur tel que Soler, écrivain chez qui le rythme et le sens des mots pèsent d'un poids très littéraire, la traduction handicape. On ne sera donc propriétaire et intime avec l'Espagnol que dans sa version originale, ou bien alors, hélas, réduit à ne se contenter que de l'écho lointain de sa voix, comme un murmure...


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 26/02/2007 )
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