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Méditation du haut des cimes
Bruno Favrit   Midi à la source - Carnets 1990-2011
Auda Isarn 2013 /  23 € - 150.65 ffr. / 401 pages
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Midi à la source, tel est le titre de ce journal, de ces Carnets 1990-2011, et titre signifiant s’il en est, qui en contient entier le dessein.

Midi, c’est le zénith, autant de hauteurs qu’il convient de conquérir, celles des pics, parois et alpes, par l’ascension ; celles de la pensée par l’étude, par l’érudition, avec à l’horizon la ligne de crête de la méditation, peut-être le sommet culminant du Graal. Midi et zénith sont aussi verticalité, laquelle s’entendra droiture : dans la manière de se comporter, dans la vie comme hygiène, dans une fierté certaine ; puis rectitude : dans la réflexion, dans la fidélité à la quête d’un idéal. C’est ensemble, au sens strict, une orthopédie : un enseignement, qu’il soit reçu ou donné, rigoureux ; voire même, pour décliner les étymologies, une orthodromie : aller droit devant sans dévier jamais. Et midi, c’est également la lumière, considérée alors moins comme brillante, ou une brillance qui provoquerait mirages et illusions, que comme clarté, simple, nette.

Quant à la source, elle est pure, dont la limpidité désaltère le corps autant que l’esprit, elle est lustre, elle est baptême qui lave de l’altérité, de tout ce qui n’est pas soi : «résolution : m’interdire tout ce qui m’interdit d’être moi. Je commence par dire non au moins une fois par jour» ; ou encore : «qu’on ne dérange pas mon univers. J’ai eu assez de mal à le construire. Moi seul doit pouvoir en saper le fonctionnement». Elle est ce qui est premier (reditus ad fontes), soit les classiques, grands philosophes et grands auteurs auxquels Bruno Favrit s’entend parfaitement, Hamsun, Schopenhauer, Eliade, Ovide, La Bruyère, Byron, Cioran, Montherlant… avec Nietzche en cimaise. Elle est racines, identité, celles des patries charnelles, d’une ère civilisationnelle qu’il importe de défendre. Elle est origine, quand le monde était cosmos, c’est-à-dire totalité ordonnée, quand le monde était temple et partout les divinités.

Par ailleurs, du journal, Midi à la source en a le terrible, évident sans doute mais toujours glaçant : le temps passe, tout passe – Comme le temps passe ; et la vie de l’auteur s’écoule au gré de la lecture. Et finalement, qu’elles que soient les résolutions, les réflexions, il ne reste que le temps qui ne reste pas. «Dans la vie, Il y a l’amour, et puis le travail, et puis rien», constatait Gobineau.

Evolienne méditation du haut des cimes, Midi à la source est aussi dandysme, non pas dandysme d’atours, mais de discipline, d’édification.


Arnaud Bordes
( Mis en ligne le 01/05/2013 )
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