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Littérature  ->  Poésie & théâtre  
 

De la nature et de l’animal en soi
Sophie Loizeau   La nue-bête
Comp'Act 2004 /  16 € - 104.8 ffr. / 120 pages
ISBN : 2-87661-306-9
FORMAT : 15x21 cm
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La poésie de Sophie Loizeau se situe «hors de portée des grands bruits humains». C’est dit page 79 de ce recueil proposé par Henri Poncet, La Nue-bête. Il s’agit, dans ce livre, d’une poésie dont le sujet est le sujet lui-même, c’est-à-dire celui qui écrit, comme l’a dit Léon Paul Fargue.

Les deux premiers vers «empreinte de mon sexe/tirée sur verge» peuvent laisser croire que l’on va participer à un exercice d’exhibitionnisme ou encore à une confession salace, mais il n’en est rien. On est là en dehors ou au-deçà de tout érotisme, dans l’a-érotisme comme on dirait amoral. D’ailleurs, «rien ne consent autant au secret/qu’un sexe de femme». Secret ? Mystère ? Pour dénouer cette parole («cela tient au nœud dans la langue») ce sont les éléments (le ciel, l’eau, la terre), le végétal et l’animal qui sont conviés : toute la nature. Naturalisme, vitalisme. On notera au passage le concret de cette écriture, si l’on parle de l’oiseau, on précise «l’oie bernache» ; s’il y a doute on répare : «j’ajoute un oiseau à la nuit montante une effraie». Il en est de même pour les insectes, les animaux (beaucoup sont à fourrure), les plantes. La poétesse semble ainsi maîtriser l’écriture du poème mais rien n’est moins sûr : «les cycles (rares) où je reprends la parole», dit-elle à la page 31.

Les poèmes oscillent entre une écriture instinctive, triviale et une autre qui semble s’inventer elle-même mais que Sophie Loizeau s’applique à re-travailler : syntaxe éclatée, utilisation modérée des blancs et immodérée du retrait d’alinéa. Deux registres aussi apparaissent, qui correspondent aux deux modes d’écriture. L’un réaliste et cru, l’autre relevant du fantastique «aux peupliers pendent/de petites mains de singes».

Dix suites de poèmes composent le recueil. Chaque suite a été écrite sur une période de deux à trois mois et en des lieux précisés. C’est ce que laissent croire les annotations ajoutées. Mais plus que le temps qui passe, c’est le temps qu’il fait qui importe et les lieux révèlent l’élément principal (eau, terre) qui influence le poème. Il s’agit, après Le Corps saisonnier (Le Dé Bleu, 2001), du deuxième recueil de Sophie Loizeau.


Christian Laballery
( Mis en ligne le 24/03/2004 )
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