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Le tour du monde en 800 jours
Christophe Cousin   Le Bonheur au bout du guidon
Arthaud 2005 /  20 € - 131 ffr. / 237 pages
ISBN : 2-7003-9648-0
FORMAT : 15,5cm x 24,0cm
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«Dans quelques mois j’aurai 26 ans et je mourrai d’un rêve tiré à bout portant dans la tête.» Cette formule un peu obscure, sans doute voulue comme un électrochoc à la Paul Nizan («j’avais 20 ans…»), détermine le passage à l’acte de Christophe Cousin : il lâche son travail dans une start-up parisienne et s’embarque pour un tour du monde à vélo. Qui d’entre nous n’en a pas rêvé ? Laisser derrière boulot, routine, pollution pour un voyage au long cours… une aventure que Christophe Cousin nous fait vivre par procuration avec son carnet de route, Le Bonheur au bout du guidon.

Ayant parcouru 30 000 km en 833 jours à travers 27 pays, le jeune homme a de quoi offrir un récit particulièrement riche. Il n’échappe pas aux images d’Epinal du genre («goûter le parfum de la liberté») ainsi qu’à des maladresses dans l’écriture, mais le ton est sincère. Comment lui reprocher des expressions aussi éculées que «repousser mes limites», alors qu’il a réellement été au-delà de lui-même nombre de fois, par exemple en pédalant deux jours dans le désert tunisien avec pour toutes réserves une poignée de cacahuètes, deux oranges et trop peu d’eau ?

Le choix d’un voyage lent, au rythme d’un vélo chargé de 80kg d’équipement, favorise la rencontre. Chacune est l’occasion d’une véritable découverte de l’autre, heureuse ou douloureuse. En traversant l’Afrique du Nord puis le Moyen-Orient, le voyageur se voit offrir à maintes reprises le thé, le couscous ou même un toit pour la nuit. Mais l’hospitalité n’est pas de mise partout ; certains essaient de la monnayer, ou pire, accueillent le cycliste sous une pluie de pierres. En Syrie, Christophe Cousin passe même quelques nuits à se faire interroger en prison, soupçonné d’être un espion israélien ! Et passant tant de frontières, il est souvent confronté à des bureaucraties réticentes. Par exemple en Chine, la policière d’un petit village lui interdit d’abord l’hébergement chez l’habitant, puis se radoucit, l’emmène manger dans une gargote et l’autorise à retourner chez le villageois.

Ainsi les joies et les obstacles se succèdent, de paysages magnifiques en pannes mécaniques, du sourire aux larmes, et l’auteur se nourrit des moments heureux pour affronter ses doutes. Car son voyage est un cheminement solitaire difficile à la rencontre de lui-même. La solitude, écrit-il, est «un mal nécessaire qui me permet de mieux me comprendre». A l’arrivée, il a appris à affronter l’adversité, repousser les limites de son univers, trouver la quiétude, bref, il s’est forgé et se sent heureux de rentrer, enfin, chez lui en France.

On sort de sa lecture empli d’admiration pour le personnage, qui a su revenir à l’essentiel dans ce voyage, véritable leçon de vie. Pourtant on reste sur sa faim, car le récit stagne souvent au stade des impressions jetées sur le papier, à peine esquissées. Par exemple le col séparant le Chili de l’Argentine, au beau milieu des Andes, est franchi en deux paragraphes, les retrouvailles avec la famille, à l’occasion d’un Noël en Thaïlande, ébauchées en une dizaines de phrases pudiques… On aimerait tellement en savoir plus sur les déserts, les forêts et les villages traversés, sur les échanges avec tous les personnages rencontrés ! Mais comment résumer en 200 pages plus de deux ans d’une telle expérience, au cours de laquelle se réalise un véritable idéal ?…


Andréa Davoust
( Mis en ligne le 28/10/2005 )
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