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Littérature  ->  Policier & suspense  
 

Suspense judiciaire dans le Mississippi
John Grisham   Le Dernier Juré
Robert Laffont - Best sellers 2005 /  22 € - 144.1 ffr. / 397 pages
ISBN : 2-221-10056-5
FORMAT : 16x24 cm
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En France comme aux Etats-Unis, le polar se porte bien. Il sort progressivement de son statut de genre mineur pour atteindre celui de «vraie» littérature. Il est inutile de présenter John Grisham, auteur à succès dont les romans sont régulièrement portés à l’écran (La Firme, l’Affaire Pélican…).

Le Dernier Juré nous emmène dans le sud américain des années 1970. Le suspense est faible et d’ailleurs tout entier dévoilé par la quatrième de couverture qui donne un résumé de l’intrigue : l’assassinat d’une jeune femme dans la petite ville de Clanton, comté de Ford, Mississippi, l’arrestation de son meurtrier et, dans une atmosphère tendue, le procès de celui-ci. Le récit est construit en flash-back : neuf ans plus tard, à la libération anticipée du meurtrier, qui a promis la mort à ses jurés s’ils le condamnaient. Nous suivons l’affaire au fil des souvenirs de John William Traynor, jeune journaliste du Nord, venu travailler au journal local le Ford County Times. Conduit à racheter le journal en faillite, Traynor veut en faire une affaire prospère et le meurtre de Rhoda Kasselaw vient à point pour servir ses intérêts. Ne reculant devant aucun effet sensationnel, toujours sur le fil de la légalité, il assène ses convictions et se livre sans retenue au double plaisir de faire fortune et de devenir un homme qui compte.

En fait l’intrigue policière n’est que prétexte à décrire le Mississippi des années 70, le poids des traditions, un milieu encore fortement marqué par l’histoire du XIXe siècle (planteurs et guerre de Sécession). Nous observons une société figée dans le temps, où les vieilles familles bénéficient d’un prestige social inchangé quelle que soit l’évolution de leur fortune ; une société bien loin de l’intégration raciale qui commence au même moment à s’imposer dans le reste du pays. Bien loin aussi de l’application stricte des principes démocratiques et de la loi à laquelle échappe depuis toujours la famille du meurtrier. Une petite ville de province, avec son centre-ville, ses commerces antiques, sa cinquantaine d’églises et de sectes religieuses, ses habitudes et ses préjugés. Le décor est américain avec ses avocats, son shérif, la prison locale…

C’est ce paysage tranquille que nous voyons brusquement bouger avec l’accélération de la décennie : les supermarchés et autres magasins discount s’installent aux abords de la ville, les hiérarchies sociales sont bousculées. A la fois acteur et témoin de ces transformations, le narrateur devient l’ami d’une famille noire exemplaire (sept enfants ayant tous réalisé d’impressionnants cursus universitaires), dont la mère, Callie, chrétienne fervente, est une lectrice assidue et critique du journal. Callie est pour le narrateur l’initiatrice à la gastronomie, à la vie familiale et aux intrigues de Clanton. Une relation forte se noue, qui fournit aussi la trame du roman.

En fait, la faiblesse est là : dans cette volonté de présenter un univers social qui n’est somme toute qu’esquissé à grands traits et ressemble davantage à une accumulation de clichés qu’à une description réaliste. Et comme, parallèlement, l’intrigue policière est assez mince, le lecteur reste un peu sur sa faim. Des bons sentiments ne font pas nécessairement un bon roman… surtout policier !


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 07/08/2005 )
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