L'actualité du livre Vendredi 29 mars 2024
  
 
     
Le Livre
Beaux arts / Beaux livres  ->  
Peinture & Sculpture
Arts graphiques
Architecture & Design
Photographie
Histoire de l'art
Manuels & guides
Beaux livres & Catalogues

Notre équipe
Littérature
Essais & documents
Philosophie
Histoire & Sciences sociales
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Poches
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un auteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Beaux arts / Beaux livres  ->  Beaux livres & Catalogues  
 

Madmenia
Nathalie Azoulai   Mad men - Un art de vivre
La Martinière 2011 /  25 € - 163.75 ffr. / 144 pages
ISBN : 978-2-7324-4678-3
FORMAT : 23cm x 30,8cm
Imprimer

«Mad Men» est le surnom donné, dans les années 50, aux publicitaires newyorkais ; il réfère à la fois à un côté fou (mad), à la publicité (ad) et au nom de l’avenue sur laquelle siégeaient les principales agences de l’époque (Madison Avenue). Dans la série éponyme créée en 2007 par Matthew Weiner (Les Soprano) et coproduite par Scott Hornbacher, «Sterling Cooper», vivier grouillant et prospère, est l’une d’entre elles.

L’entreprise, où les contrats se négocient un cigare à la bouche et un verre d’alcool fort en main, est dirigée par Roger Sterling (fils du feu cofondateur) et Bertram Cooper. Tandis que le premier flirte allègrement avec la gent féminine (dont la secrétaire en chef, Joan Holloway, pulpeuse rouquine) et enjôle les gros clients (au nombre desquels le cigarettier Lucky Strike), le second, plus fantaisiste et aussi bien fasciné par le Japon que par l’art contemporain, se meut en chaussettes dans son bureau et garde un œil attentif sur tout ce qui se passe dans les couloirs. Particulièrement sur Don Drapper, le brillant directeur de la création.

La vie de ce quadragénaire ténébreux est à l’image du milieu dans lequel il évolue, tout en faux-semblants. En apparence, Don mène une existence idéale : marié à la magnifique Betty, il est le père de deux enfants en bonne santé et l’heureux propriétaire d’une demeure en banlieue tenue par Carla, leur gouvernante de couleur. Pourtant, ce ''self made man'' au talent incontestable et aux maîtresses successives cache un passé trouble et tente sans répit d’empêcher le voile couvrant ses secrets de se déchirer. Ce risque est d’autant plus tangible que les envieux guettent son moindre dérapage – tels l’ambitieux Peter Campbell, jeune loup aux dents longues et aux rêves contrariés, ou le revanchard Duck Philipps.

Il va de soi que Mad Men ne se borne pas à une plongée psychologique captivante dans les méandres complexes des individus et des relations qu’ils tissent entre eux. En effet, Mad Men relève également de l’étude sociologique d’un certain New York des années 60. Les discours d’alors (devenus parfois saugrenus à nos oreilles de citoyens pétris d’hygiénisme et policés, comme les considérations sur l’exagération des méfaits du tabagisme) ; les avancées technologiques (du nouveau projecteur de diapositives Kodak aux bonds de l’homme sur la Lune) ; les évènements historiques (l’assassinat de John Kennedy qui a bouleversé l’ensemble de la société américaine) ; la condition de la femme au foyer, émancipée sexuellement et/ou professionnellement (à l’instar de l’étrange Peggy Olson, simple assistante très vite promue à un poste de «créative» réservé à ses confrères masculins), voire divorcée ; l’univers de la publicité ; la situation des minorités (la ségrégation raciale, les couples mixtes, l’homophobie, etc.) ; l’indifférence écologique et maints autres aspects se voient abordés, par petites touches composant au fil des épisodes un tableau fidèle.

Enfin, Mad Men est un véritable bijou cathodique. Esthétiquement renversante, la série incarne ce que les productions télévisuelles peuvent offrir de mieux. D’emblée, l’on est subjugué par la reconstitution de ces ''Golden Sixties''. Décors, objets, vêtements, coiffures, etc., rien n’est laissé au hasard. Tout concourt d’un souci du détail poussé à l’extrême. Et c’est ce que tend notamment à nous démontrer Nathalie Azoulai dans Mad Man, Un art de vivre. Cet opus aux illustrations savamment choisies et au texte éclairant décortique les quatre saisons diffusées et regorge d’anecdotes tant au sujet des acteurs que sur la genèse de l’aventure ou encore sur ses nombreuses répercussions dans la Haute-Couture actuelle. Un ouvrage essentiel pour les fans du ''vintage'' et, parmi eux, toute victime de la ''Madmenia'' !


Samia Hammami
( Mis en ligne le 01/02/2012 )
Imprimer
 
SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
Site réalisé en 2001 par Afiny
 
livre dvd