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L’ouvrage ESSENTIEL au jardin
Didier Willery   Larousse du jardin facile
Larousse 2006 /  29.90 € - 195.85 ffr. / 312 pages
ISBN : 2-03-582274-2
FORMAT : 24,5cm x 27,5cm
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Que l’on soit un amateur très averti ou un pauvre débutant, si l’on doit retenir un seul ouvrage pour le jardin, c’est celui-là !

Utile, pratique, bien écrit, agréablement illustré, très didactique, complet, des textes clairs et de qualité : les qualificatifs flatteurs ne lui manquent pas et nous ne lui avons trouvé aucun défaut majeur. Bien sûr, on trouvera toujours quelques grincheux qui estimeront que tel ou tel point n’est pas suffisamment développé ; que l’on ne pouvait absolument pas ne pas parler de telle ou telle variété de plante ; que la bêche Mâcon est bien mieux que la bêche Senlis ; que la recette du purin d’ortie est une des bases du jardinage ; etc. Non, décidément, nous avons ici un excellent ouvrage de base qui doit figurer dans la bibliothèque de tous les amoureux des jardins.

Il existe quand même une catégorie de jardiniers à qui ce livre ne conviendra assurément pas : les psychorigides du gazon et du thuya. Pour ceux-là, ce qui compte avant tout, c’est de savoir lire la notice inscrite sur la bouteille du désherbant-insecticide-pesticide total spécial gazon. Ceux qui ne supportent rien d’autre que le désert biologique et l’artificialisation poussée à l’extrême (on se demande même pourquoi ces «jardiniers» ne coulent pas une dalle en béton pour fixer dessus ces si esthétiques et indestructibles pelouses en plastique des stades «modernes») ne doivent surtout pas ouvrir cet ouvrage : le choc serait bien trop violent.

On l’aura compris, le point de vue de Didier Willery est radicalement différent. Il l’explique en quelques belles pages d’introduction. L’esprit qu’il entend insuffler dans nos actions au jardin est fait tout de douceur, de respect, d’imagination et d’observation. Pour concevoir un jardin, le premier impératif est de rêver, de laisser errer son esprit pour trouver l’expression de sa personnalité ou de celle de son couple tant il est vrai qu’un jardin est tellement personnel et intime. Le second est de refuser les idées préconçues et la reproduction d’un modèle tellement à la mode qu’il en est vomitif : le thuya-gazon-prunus-sapin bleu. Que l’on se comprenne bien, le but n’est pas de jeter l’anathème sur telle ou telle espèce ou variété, toutes ont leur place au jardin (par exemple le thuya pour masquer une mitoyenneté trop proche et envahissante de votre intimité). Mais pourquoi se contenter d’imiter un stéréotype ô combien lassant car omniprésent ? Un jardin est personnel, ce n’est pas celui du voisin qui vous ressemblera… ou alors, vous n’avez plus qu’à aller habiter chez lui !Troisième principe, lancez-vous ! Vous êtes novice ? Tant mieux, vous avez encore plus de choses à découvrir ! Vous êtes expérimenté ? Choisissez de surprendre par l’originalité d’une trouvaille ou d’une association ! Soyez assidus des jardineries et pépinières locales, espionnez vos voisins pour savoir ce qui pousse bien, plongez-vous dans quelques revues mais surtout faîtes vos essais et tentatives, expérimentez !

Dernier conseil de Didier Willery, essentiel, aller à la facilité. Pour que le jardin reste un plaisir pour vous, évitez de vous en faire un fardeau : arrosages ultra-fréquents, traitements permanents, tontes hebdomadaires, désherbages éreintants etc. : tout cela use vite. Alors choisissez des variétés adaptées et résistantes voire rustiques, paillez abondamment, installez un goutte à goutte : il n’y a pas de mal à s’éviter du labeur !

Cet esprit du jardinage «bio» (tout simplement respectueux de la nature du terrain, du climat et des plantes) est omniprésent tout au long du beau livre de Didier Willery. Pour en mesurer la pleine utilité, il faut le lire de plusieurs manières. La première approche, linéaire, est à conseiller aux débutants ou même naturellement pour s’approprier l’ouvrage. On déroule les parties une par une ; on profite de l’éclectisme ordonné des éclairages proposés. C’est la meilleure manière de découvrir de nouvelles idées et de faire surgir tout un foisonnement de désirs et d’envies. La seconde manière de compulser cet ouvrage est le glanage : on pioche ici ou là au gré des découvertes, des besoins ou d’une illumination soudaine, qui une technique, qui un aménagement, qui une espèce. Les très nombreux renvois (un atout majeur), un index très bien fait et très complet, des entrées alphabétiques pour une bonne partie de l’ouvrage facilitent grandement cette approche et font du livre un véritable guide perpétuel et concret. Cette facilité à jongler entre l’une ou l’autre des parties est un élément décidément très convaincant et qui sera indéniablement apprécié.

Première partie : le «dictionnaire illustré». De A comme «abattre» à V comme «vivace», en passant par «outils», «terre» ou «bulbe» : il y a toutes les entrées et explications nécessaires pour maîtriser les bases du vocabulaire du jardin. Loin d’être un simple lexique ou autre catalogue de définitions obscures, ce dictionnaire est très pratique et didactiquement illustré de photographies pour l’esthétisme et de dessins ou de schémas pour la démonstration. Deuxième partie : «les 11 gestes à connaître», sous-titré «les gestes de base du jardinage». On y découvre les techniques à mettre en œuvre au jardin : planter des fleurs, des bulbes, des arbres et arbustes, en pots et jardinières ; tailler les rosiers, les arbustes ; arroser, désherber, semer, engazonner ; traiter. Ces quelques pages, nécessaires, sont surtout utiles au vrai débutant. Troisième partie : le «calendrier-programme de l’année» présente mois par mois les travaux à effectuer, ou simplement ceux qui sont possibles. Au-delà de cet aspect calendrier, très utile mais que l’on trouve aussi ailleurs, cette partie du livre est surtout l’occasion pour Didier Willery de proposer une multitude de sujets dont la diversité n’a d’égale que leur qualité : taupes en janvier, première tonte en mars, semer des tournesols en juin, récolter les légumes en juillet, composer une haie fleurie en octobre, réaliser un décor de Noël sur le balcon en décembre. C’est un véritable foisonnement de conseils variés et d’idées alléchantes ! Il s’agit du cœur de l’ouvrage, à lire d’une seule traite, au gré des envies ou des besoins ou encore mois par mois. Quatrième partie : le «catalogue des 100 plantes faciles». Chacune de ces plantes est présentée de manière précise et suffisamment exhaustive pour guider le choix et/ou l’entretien. Ces plantes sont toutes increvables. Le choix est diversifié et largement suffisant pour composer ses envies au jardin. Cinquième partie : «la taille facile des arbustes et grimpantes» sous la forme de 20 fiches somptueusement illustrées et très précisément décrites : tout pour guider le jardinier de la manière la plus accessible possible !

Et l’ouvrage se termine avec deux pages sur le «jardin bio» : à lire absolument car véritables pendants à l’introduction. Didier Willery enfonce le clou : le «bio», c’est le jardin facile. Et il est facile parce qu’il tient compte de tous les éléments naturels : on conduit son jardin plus qu’on ne l’impose… Un ouvrage de qualité décidément indispensable.


Rémi Luglia
( Mis en ligne le 31/05/2006 )
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