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Art de vivre -> Guides pratiques |
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Surmonter ses peurs à Paris par le rire et l’humour… | | | Pierre Antilogus Je suis parisien... mais je me soigne - Un guide à l'usage des phobiques et des angoissées (ou ceux qui comptent le devenir) Parigramme 2012 / 9.90 € - 64.85 ffr. / 152 pages ISBN : 978-2-84096-712-5 FORMAT : 13,1 cm × 18,1 cm Imprimer
Un ouvrage profondément réjouissant dédié à «Philippe Muray, en souvenir de Neuilly, Barbès, Montparnasse». Pierre Antilogus (journaliste, écrivain, auteur de guides divers, Le Guide de survie à l'usage des parents, J'ai un ado à la maison !) énumère de A comme Achluophobie («appréhension maladive de lobscurité») à Z comme Zoophobie, toutes les peurs qui peuvent assaillir les Parisiens, dans une ville quil aime. Il défend son approche en introduction : «Recourant avec hardiesse aux méthodes les plus novatrices de la psychothérapie moderne - évitement maîtrisé, accompagnement comportementaliste, hypnose, auto-hypnose, soin par le cri, dépassement lacanien, rassurothérapie, rien-à-foutrothérapie -, ce petit ouvrage simpose dores et déjà comme le premier psychiatre de poche».
A chaque rubrique, la définition du terme, qui peut parler de lui-même (Velibophobie) mais souvent demande quelque précision. Savez-vous ce quest lApopathodiaphulatophobie, ou encore lHéxakosioihexekontahexaphobie ?... Suit une description des symptômes, et un traitement, avec, selon les cas, des mises en garde, des formules à méditer ou encore un dépassement lacanien. Lauteur est aussi ouvert aux différences et soucieux de les surmonter ; ainsi, larticle Bobophobie décrit par le menu un dimanche des bobos («Parisiens légitimes, parfaitement à leur place dans le décor - et par ailleurs tout à fait estimables») : du tour de Velib sur la voie express rive droite, avec enfants, aux expositions recommandées par Libération et Télérama (deux Bibles du bobo
), en passant par les exorbitants marchés bio. Et en conclusion : «Notre farouche bobophobe a compris à quel point les bobos menaient une existence pénible et exigeante.(
) Dun point de vue psychiatrique, nous dirons quil a troqué sa bobophobie, qui reposait sur des motifs ambigus, contre un superbe sentiment de supériorité. Cest la guérison».
Il y aussi des nouvelles heureuses ; la rubrique grèvophobie conclut : «Il ny a jamais de grève des bistrots à Paris. Quel que soit le degré dintensité du conflit social, le Parisien peut toujours sen jeter un derrière la cravate. Nous recommandons au touriste den faire autant (surtout si le Louvre est fermé)». Des conseils utiles : comment surmonter son étoilophobie ? En sexerçant de place en place, par ordre croissant de difficulté avant de se lancer rassuré en voiture sur lobstacle suprême : la place de lEtoile !
Une lecture jubilatoire sur le quotidien des Parisiens revu et redécliné sur un mode ubuesque (ce qui ne vaut pas dire pour autant quil est déconnecté de toute réalité
), une façon de soigner par lhumour les névroses du quotidien. A lire et à offrir à tous les Parisiens mais aussi aux provinciaux qui aiment dénigrer Paris et sa vie quotidienne.
Laissons la conclusion à lauteur : «Parisiennes, Parisiens(
) : profitez bien de votre ville - il ny en a pas dautre qui soit aussi belle. Aussi douce».
Marie-Paule Caire ( Mis en ligne le 19/11/2012 ) Imprimer | | |
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