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Charlie's Angels
Simon Liberati   California girls
Le Livre de Poche 2017 /  7,30 € - 47.82 ffr. / 320 pages
ISBN : 978-2-253-07045-0
FORMAT : 11,0 cm × 17,6 cm

Première publication en août 2016 (Grasset)
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Simon Liberati transmet remarquablement sa fascination inquiète, exposée en quatrième de couverture, pour la Famille Manson et l'assassinat de Sharon Tate en août 1969, le long d'une virée littéraire hyper prenante dans l'enfer halluciné de cette secte apocalyptique.

On entre dans la communauté un peu perdu, pris dans l'entrelacs des noms, des clans, des rites. Dans le ranch de George Spahn, ancien décor de cinéma, motards, cowboys et hippies coexistent, sous le regard intimidant de Charlie Manson, petit homme au charisme d'un Grand. Sa religion New Age, innervée de rancoeur - une carrière de rock avortée - et de racisme aryen, passe par un sacerdoce dont la souplesse formelle et l'improbabilité importent peu en comparaison de sa présence : magique, celle d'un prophète dont on admire la parole, dont on craint les colères, séduit jusqu'à l'amour par la profondeur du regard.

Simon Liberati nous fait entrer dans la Famille en nous la faisant sentir, littéralement : crasse, ordures, sexe, drogue. La parfaite retranscription des ambiances par la prise en otage des sens fonctionne. D'emblée, ils nous dégoutent et nous intriguent. Les femmes de Charlie s'appellent Katie, Leslie, Linda, Sadie, jeunes beautés américaines sorties aux forceps de l'ennui de la ''middle class'' pour devenir ces inquiétantes succubes, poisseuses et en chaleur. Violentes aussi. Dans la villa de Roman Polanski, les scènes de meurtre sont retranscrites avec efficacité mais sans excès, avec une certaine poésie même. L'horreur sourd d'elle-même, nul besoin de la surligner.

On est bien loin de l'insouciance et des idéaux des enfants du Summer of Love. Ces hippies-là, plus chics, plus tocs, jouent du côté des surfers et de Santa Monica. La bande à Charlie, elle, baigne dans ses propres miasmes et une philosophie plus confite et alambiquée, sure de la fin du monde par une guerre des races : le Helter Skelter.


Thomas Roman
( Mis en ligne le 11/09/2017 )
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