L'actualité du livre Jeudi 28 mars 2024
  
 
     
Le Livre
Poches  ->  
Littérature
Essais & documents
Histoire
Policier & suspense
Science-fiction

Notre équipe
Littérature
Essais & documents
Philosophie
Histoire & Sciences sociales
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un auteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Poches  ->  Littérature  
 

La chevauchée des steppes
 Homéric   Le Loup mongol
L.G.F - Le Livre de poche 2001 /  6.11 € - 40.02 ffr. / 474 pages
Médicis 1998
ISBN : 2-253-15061-4
Imprimer

Chevauchée épique de Tèmudjin, futur Gengis Khan (Xie et XII siècles), Le Loup mongol est d’abord une épopée racontée par Bo’ortchou, fidèle apôtre du Khan, "roi des Mongols, élu de Tengri sur terre, empereur de tous les peuples". C’est avec lui que le récit commence et se configure en destinée. La naissance de l’écriture se greffe sur la mort initiatique du narrateur : "Mon nom est Bo’ortchou. Mes os sont très vieux, je suis parvenu aux ultimes lueurs de mon existence. Lentement, je tourne sur mes pieds usés et m’abreuve de ce qui depuis toujours est ma terre, la Mongolie. Un océan d’herbes qui danse et se tord sous le vent. Autour de moi, ce vent gifle les roches et plie les arbres. Tout est en ordre. Je peux m’étendre".

Bo’ortchou a alors seize ans et une formidable envie de détruire. Traversant les plaines d’Asie, il rencontre Tèmudjin, futur Gengis Khan, à la poursuite de son cheval volé. Le vent cesse, le ciel s’étire sur la steppe, l’étranger est fascinant. Conquis ou vaincu, Bo’ortchou décide de lier son destin à lui. D’épreuves en épreuves et de voyages en voyages, Tèmudjin ramène à lui les clans mongols et annexe la Chine. Bo’ortchou devient son confident, son spectateur, son biographe.

Récit d’une vie, épopée brutale et roman d’amour, Le Loup mongol est tout à la fois. Evitant le reportage, évitant aussi le récit historique, ce roman pourrait aussi bien s’apparenter à la littérature de voyage. Il y a les terres humides et le reflet de la lune dans les herbes sauvages. Il y a les hommes qui se tuent et les chevaux qui les accompagnent, compagnons solitaires de cette vie errante.

Les conquêtes ne se font certes pas en un jour. Le Loup mongol est aussi l'histoire d’un homme qui organise un empire en expansion, dans l’espace comme dans le temps. Mais les vies passent comme on traverse une vallée dans la nuit. Après le sang et les souffrances, les victoires aussi, il reste la mémoire de celui qui a vu, qui sait et qui jusqu’alors restait au service du Khan : Bo’ortchou. Prolongement de la conquête et méditation, son écriture recueille le mythe, avec la mémoire et un peu d’encre. Ecrire un mythe en sa présence : l’objectif est périlleux.

L’autre tour de force de ce roman, est peut-être la qualité des descriptions. A côté des tableaux de guerre, la nature accompagne les hommes dans leurs chevauchées. Et si d’aventure le sang coule, les herbes commencent à frémir. Vert sur rouge. Et le vent s’arrête et regarde les morts au passage. C’est ce qui reste du roman une fois lu : des évocations de paysages sans doute parfois un peu forcées ou attendues, mais finalement émouvantes au regard du paysage minimaliste que la littérature contemporaine impose depuis plus de trente ans.

Frédéric Dion, alias Homeric, grand connaisseur du monde hippique, a reçu le prix Médicis en 1998 pour les aventures orientales de son féroce cavalier.


Olivier Sécardin
( Mis en ligne le 23/07/2001 )
Imprimer
 
SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
Site réalisé en 2001 par Afiny
 
livre dvd