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Fait divers à l'italienne
Leonardo Sciascia   1912 + 1
10/18 - Domaine étranger 2004 /  6.40 € - 41.92 ffr. / 114 pages
ISBN : 2-264-03988-4
FORMAT : 11x18 cm

Voir aussi :
Leonardo Sciascia, Une histoire simple, Paris, 10/18 (Domaine Etranger), novembre 2004, 73p., 6€, 11x18 cm, ISBN : 2-264-03989-2.

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Sicilien, Léonardo Sciascia n'a jamais quitté son île où il est né en 1921. 1912+1 est un de ses derniers textes publiés. Sciascia meurt en 1989 ; il aura consacré sa vie à l'écriture, une écriture engagée, ce qui l'a conduit à occuper durant les dix dernières années de son existence un siège de député européen. Dans son œuvre abondante, il dénonce sans relâche les faits cachés derrière une réalité en apparence simple.

Dans 1912+1, Léonardo Sciascia nous raconte un fait divers : en 1913 en Italie, la comtesse Oggioni-Tiepolo, épouse d’un capitaine des bersagliers, tue d’une balle de revolver le jeune ordonnance de son mari, et tout le pays se passionne pour le procès qui s’ensuit. L’histoire en elle-même est mince, et tout l’intérêt du récit réside dans ce qu’en fait Sciascia, qui nous invite, à l’aide de brefs commentaires, à nous interroger sur la société italienne de la Belle Epoque, ses préoccupations, ses injustices, l’opinion publique. Commentaires neutres en apparence mais d’une neutralité qui incite à prendre parti….

Sciascia aborde son récit par un détour : la description du pacte Gentilini qui, en 1913, dans le contexte d'une Italie en voie de modernisation rapide, et marquée par les relations exécrables entre l'Eglise et l'Etat, énumère les conditions auxquelles les catholiques italiens acceptent de soutenir les candidats modérés aux élections. Tout le décor d’une société bourgeoise et conservatrice, fortement marquée par le catholicisme, est posé.

Le titre fait référence à la façon dont d’Annunzio, par superstition semble-t-il, préférait écrire «1912+1» plutôt que 1913… Ainsi placé sous le patronage du célèbre poète, Sciascia s’en détache aussitôt pour écrire au scalpel, un texte qui dénonce les hypocrisies de l’Italie d’annunzienne. L'énigme du titre nous renvoie à l'énigme de la vie en société dans son ensemble. Une lecture brève – une longue nouvelle? Un court roman?- mais qui ouvre des perspectives, des questions, des comparaisons (la réalité a-t-elle tellement changé?) et qui incite à reprendre d'autres textes de Sciascia : Le jour de la chouette, Todo Modo, L'Affaire Moro, Une histoire simple…


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 11/02/2005 )
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