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Pandore : Come Back
Philippe Djian   Doggy bag (Saison 1)
10/18 - Domaine français 2007 /  7.30 € - 47.82 ffr. / 272 pages
ISBN : 2-264-04493-4
FORMAT : 11,0cm x 18,0cm

Première publication en octobre 2005 (Julliard).
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Philippe Djian a suffisamment dit son intérêt admiratif pour la renaissance des séries TV outre-atlantique, pour ne pas l'attendre au carrefour de cet engouement télévisuel - largement partagé - et de sa production littéraire. On repérait dans la prose djiannienne, de-ci, de-là, des références à l'univers réalistico-décalé des Six Feet Under, Nip Tuc et autres Desperate Housewives. L'excellent Impuretés l'atteste, avec l'histoire d'une famille banale et exceptionnelle à la fois, qui s'aime et se déchire tout autant.

Avec Doggy Bag, la frontière de l'admiration inspiratrice est franchie, et l'on se trouve (hélas ?), par la structure, le rythme et l'intention, dans une sorte de plagiat et une prose qui fait davantage penser au script qu'au roman, soit-il feuilleton... Oublions Maupassant, Sand et d'autres. Avec cet opus # 1 de la série littéraire, aujourd'hui en poche chez 10/18, Djian se fait moins feuilletoniste que scénariste californien...

Nous voici donc devant les débuts d'une épopée familiale. Dans une banlieue pavillonnaire inidentifiable, plusieurs personnages s'entrechoquent. L.A. ? Rueil-Malmaison ? Plus rien ne semble distinguer les résidences alignées le long de routes grises, avec Malls, concessionnaires et cantines alentours, sinon, peut-être, le tremblement de terre en début d'ouvrage, qui exclut de fait la région parisienne. Autour de deux frères trentenaires, Marc et David, vivant encore chez leur mère - Irène, passablement alcoolique - gravitent des femmes trompées ou adultérines, l'obscure Edith en tête, cause d'une dispute quasi fratricide vingt ans plus tôt. Avec sa réapparition, tout un passé et ses fantômes ressurgissent, et un secret que seule Irène partage... «Celui-là [Marc]. Autrefois, c'était un bon fils. Respectueux, aimant, serviable, à peu près tout ce qu'une mère pouvait désirer. Et voilà ce qu'il était devenu : ce parfait étranger, ce monstre de froideur. Elle [Irène] l'ignora complètement. Croisant le regard de l'autre, elle reconnut qu'il ne valait pas mieux. David, on ne savait jamais ce qu'il ressentait réellement. Même son père, qui prétendait le connaître, ne l'avait jamais su. Elle songea au peu d'amour qui avait traversé cette maison au fil des années. A tout ce qu'ils avaient dû faire de mal pour en arriver là.»

Une vision tendrement désabusée des rapports humains, «pour le fun» du drama, pour épicer la sauce, donc sans réel message ni morale pesante : «D'ailleurs, je ne crois pas qu'il y ait des coups franchement interdits. Plus de nos jours, en tout cas. Pas au vingt et unième siècle», explique Catherine, vieille amie, à Edith.

Alors, pourquoi bouder son plaisir ?... Parce qu'ici, tout ressemble trop à ces séries en vogue pour que l'envie d'une lucarne ne démange pas au fil des pages. Regarder plutôt que lire : bravo M. Djian ! Le découpage en courts chapitres de cette «saison 1» renvoie à autant d'épisodes ; des ruptures dans la narration, soudaines, font penser à des plans de coupe ; et la fin même, cliffhanger magistral, comme on dit là-bas, crée un suspense propre à forcer le lecteur/spectateur à vouloir connaître la suite et donc lire/voir la «saison 2» de cette série sur papier.

Bref, ça marche, incontestablement. C'était un créneau à prendre, assurément. C'est aussi facile. Mais n'oublions pas que le coeur du succès de ces séries réside justement dans l'attachement aux personnages et leurs visites répétées, saison après saison... To be continued donc.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 28/02/2007 )
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