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Gluante complainte
Philippe Besson   Se résoudre aux adieux
10/18 - Domaine français 2008 /  6.40 € - 41.92 ffr. / 192 pages
ISBN : 978-2-264-04687-1
FORMAT : 11,0cm x 17,0cm

Première publication en janvier 2007 (Julliard).
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Elle s'appelle Louise et vient de subir le départ de son compagnon, Clément, pour une autre, la seule en fait, à côté de qui le mâle adultérin avait consenti une escapade. Louise est donc la seule et véritable Autre, celle qu'on finit par abandonner... Malheureuse, hébétée, mais citoyenne du monde, journaliste privilégiée, elle entame une longue complainte épistolaire avec son ex-, le long de fuseaux horaires dessinant le trajet d'une sorte de «Grand Tour» : La Havane, New-York, Venise, et l'Orient Express jusqu'à Paris. Retour à la case départ et, entre temps, le temps des larmes, du règlement de comptes, celui nécessaire pour tourner la page. «Il fallait ce désordre affectif, ces incohérences intimes, ces mouvements anarchiques, ces convulsions qui n'étaient rien d'autre que de pauvres tentatives pour échapper à ma tristesse».

Se résoudre aux adieux est le récit d'une touriste esseulée qui, au fil de lettres qui demeureront sans réponse, étale son mal être, dit son désarroi. Le ton est donc lourd, gluant comme ces mouettes prises dans le pétrole, avec lesquelles Louise se compare. Ce spleen égocentré fatigue hélas un peu. C'est un chagrin femelle, celui faiblard, éteint, qu'un penchant machiste attribuerait trop facilement au "sexe faible", qui est ici exposé, accompagné de considérations faciles sur les lieux visités : l'inertie de La Havane, la fougue de Manhattan, l'intemporalité de la Sérénissime... Clément n'existe plus dans l'agonie amoureuse : tout tourne autour de Louise, réel object d'affection, d'affectation. Qu'il eût été audacieux d'inverser les rôles et de prêter au garçon tout le chagrin d'amour !

Le lecteur ne peut épouser le regard de la narratrice, trop gémissant, trop narcissique, trop facile et impudiquement dit. «Et puis, j'ai vécu une belle histoire. On est forcément reconnaissant à ceux qui nous gratifient d'une belle histoire. Ce n'est pas donné à tout le monde. J'ai été heureuse, vraiment. Heureuse et peureuse, au même moment, cela peut paraître étrange. Et le bonheur est passé. La peur, elle, est restée». La rancune, la jalousie, les caprices, tous ces diamants noirs et mal taillés qui nous habitent, ne doivent-ils pas être tus ?... Ce Philippe Besson-là déçoit.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 30/01/2008 )
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