| Thomas Glavinic Le Travail de la nuit J'ai lu 2009 / 7.60 € - 49.78 ffr. / 410 pages ISBN : 978-2290012765 FORMAT : 11,0cm x 18,0cm
Traduction de Bernard Lortholary.
Première publication française en août 2007 (Flammarion). Imprimer
Vienne, le 4 juillet. Jonas croit que ce sera un jour comme un autre, mais en sortant de chez lui, il se rend vite compte quil ny a plus âme qui vive. Les rues sont désertes, les stations de radio grésillent, sa famille et sa compagne sont aux abonnés absents.
Désespéré, il cherche quelquun ou quelque chose, un détail, peu importe, pour comprendre les évènements de la nuit passée, pourquoi toutes formes humaines et animales ont lair de sêtre évaporées. Pourtant rien ne laissait présager une catastrophe. Face au vertige de la solitude, il guette sans relâche chaque recoin, croyant percevoir des changements furtifs, minimes peut-être, mais comme autant de signes despoir.
Muni de caméras, il filme sans discontinué les monuments, les rues pour déceler un indice. Mais rien, absolument rien, le vide et le silence sont là pour le railler. Désemparé, il sabrite dans lappartement familial pour retrouver lessence même son existence, pour la rendre tangible. Les souvenirs affluent, bouées de sauvetage, il fouille, cherche, se remémore. Peut-être que la solution se trouve tout simplement en lui, dans son passé .
Il filme jusqu'à l'obsession son appartement, puis se filme lui-même, en train de dormir. Mais à limage, son double, ce moi dormant, renvoie des moments troublants, effrayants. Il se voit transformé, se mouvoir, la schizophrénie est latente, son double devient son seul compagnon...
Un livre qui frappe fort, même si le sujet paraît éculé. Il nen demeure pas moins que Thomas Glavinic renouvelle parfaitement le genre. Il a su insuffler au lecteur langoisse de Jonas, une angoisse qui monte au fil des pages, frisant parfois linsupportable. Un livre marquant, fascinant.
Catherine Martinez-Scherrer ( Mis en ligne le 29/06/2009 ) Imprimer | | |