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Entre Sim City et l'Ancien Testament
Arto Paasilinna   Le Cantique de l'apocalypse joyeuse
Gallimard - Folio 2009 /  7,60 € - 49.78 ffr. / 390 pages
ISBN : 978-2-07-039859-1
FORMAT : 11cmx18cm

Première publication en juin 2008 (Denoël).

Traduction d'Anne Colin du Terrail.

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Si Cormac McCarthy a imaginé récemment ce que donnerait un monde apocalyptique de façon noire, sinon lugubre (mais sublime : La Route, Éditions de l'Olivier, 2008), Arto Paasilinna a coloré de son humour un panorama tout aussi terne... et tout aussi savoureux.

Dans un monde en chute libre, entre le début des années 80 et 2023, les ravages d'une écologie violée, d'une nouvelle guerre mondiale, d'une économie ne prêtant qu'à des riches de moins en moins nombreux, bref, la projection d'un monde qui n'est jamais que le nôtre à traits grossis, survit une petite communauté finnoise, autour d'une église...

Le fondateur est Eemeli Toropainen, patriarche placide, héritier d’Asser, un rouge bouffeur de curés, qui lui demanda, au seuil de son passage vers l’Autre Monde, de lui construire… une église. Ce que fait Eemeli Toropainen, une église de bois, une Fondation pour son grand-père, et l’omphalos d’une oasis dans un monde en plein chaos : l’Eglise devient village puis un micro-état où, bon an, mal an, tout va pour le mieux dans le… pas si meilleur des mondes !

Paasilinna nous trace l’histoire de la communauté d’Ukönjarvi : de la construction de cette église clandestine à la quête d’un pasteur – ce sera la teutonique Tuirevi Hillikainen : «à peine trente ans mais elle prêchait comme un vieux briscard. Elle était grande, presque chevaline, avec un nez en bec d’aigle et une mâchoire carrée. Sur un ring de boxe, elle aurait pu mettre K.O. d’un coup même un poids lourd». En passant par la recherche de corps pour habiller un peu le cimetière attenant à l’église, l’élimination d’un envoyé du fisc avec un aide des Parques, l’éloignement d’une bombe H à l’orée du cercle polaire, on en passe et des meilleures. Au fil des ans, la communauté prospère et s’agrandit (elle compte même un Somalien !). Au dehors, le monde part en vrille ; voir le chapitre jubilatoire où l’auteur rend compte de la destruction de New-York, mégapole mangée par ses propres déchets.

Une fois encore, armé d’un humour caustique et visant juste, Arto Paasilinna, conteur émérite, livre une fable nordique qui en ravira plus d’un. Passé la familiarisation avec les patronymes finnois, ce monde étrange devient comme une seconde maison. On en viendrait même à espérer l’apocalypse !


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 20/11/2009 )
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