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De la littérature charcutière
Olivier Poivre d'Arvor   Le Voyage du fils
Le Livre de Poche 2010 /  6.50 € - 42.58 ffr. / 247 pages
ISBN : 978-2-253-12907-3
FORMAT : 11cm x 18cm

Première publication en août 2008 (Grasset).
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La mauvaise littérature nous en apprend sur l’art d’écrire autant que les bons romans sinon plus ; c’est dire tout l’enseignement que l’on peut tirer du roman d’Olivier Poivre d’Arvor, Le Voyage du fils.

L’histoire est tirée d’un fait divers social qui a secoué le nord de Paris, il y a quelques années. Une Chinoise, épuisée par le travail et les conditions indécentes de son existence, se défenestre quand l’hystérie télévisuelle suit l’aventure de son fils venu de Chine récupérer les cendres de sa mère. A ce noyau s’ajoute une rencontre entre ce garçon, Fan Wen Dong, âgé de vingt ans, et Anne Latour, qui réalise, évidemment, un reportage sur Marguerite Duras ainsi qu’un autre compère, Thomas Schwartz, qualifié «d’intellectuels humanistes» sans être autre chose que le porte-parole du conformisme intellectuel de la classe moyenne aisée.

Qu’est-ce que la littérature sinon l’explicitation du réel grâce à une sensibilité particulière ? Poivre ne semble pas avoir compris cette règle intangible de la poésie. L’auteur ne nous dit rien de lui, se dérobant derrière la langue convenue de sa classe qui est aussi celle des médias - une pissette dont on doit vite se fatiguer.

Paris est ainsi inévitablement qualifiée de «ville lumière» et la France «ce beau pays qu’on dit patrie des droits de l’homme». Les traits à l’eau tiède foisonnent, notamment dans les titres des chapitres : «jusqu’à m’étourdir, j’ai suivi la lune» ou encore «je souhaite confier ma personne au halo de l’astre nocturne»…

Toutes ces fadaises d’un romantisme mou ne seraient rien sans le style saccadé de l’auteur, découpant le monde en gros dés de saindoux qui donnent toujours ces saucissons sans saveur ni consistance.


Julien Éauze
( Mis en ligne le 30/09/2010 )
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