L'actualité du livrerencontre rencontrefemme Mardi 19 mars 2024
  
 
     
Le Livre
Poches  ->  
Littérature
Essais & documents
Histoire
Policier & suspense
Science-fiction

Notre équipe
Littérature
Essais & documents
Philosophie
Histoire & Sciences sociales
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un auteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Poches  ->  Histoire  
 
Colbert
Dossier LE SOLEIL ET SES RAYONS
Dossier LE SOLEIL ET SES RAYONS
Le Chancelier Séguier (1588-1672)
La Santé de Louis XIV
Louis XIV
Les Oisivetés de Monsieur Vauban
Fontenelle et l'invention de l'histoire des sciences à l'aube des Lumières
Politique, guerre et fortification au Grand Siècle
Monsieur de Saint-Simon
Louis XIV
Vauban
Les Pontchartrain, ministres de Louis XIV
Vauban
Sauver le Grand Siècle ?
L'Intendance de Lorraine et Barrois à la fin du XVIIe siècle
Richelieu
La Maison médicale du Roi - XVIe-XVIIIe siècles
Le Versailles de Louis XIV
Le Roi, la cour et Versailles
Le Versailles de Louis XIV - Un palais pour la sculpture
André Le Nôtre
Louis XIV - Homme et roi
Le Roi-Soleil et Dieu
Alexandre Bontemps
Chamlay - Le stratège secret du Louis XIV
Louis XIV et vingt millions de Français
Colbert - La vertu usurpée
Régner et gouverner - Louis XIV et ses ministres
Louis XIV - L'Homme et le roi
Le Discours de vérité dans les Mémoires du duc de Saint-Simon
L'Année des quatre dauphins
Le Grand règne
L'Impôt du sang
Les Demeures du soleil
Richelieu
Colbert
Tourville
Une singulière famille
Le comte d'Argenson (1696-1764)
Stanislas Ier
Turgot
Mazarin
Colbert, marquis de Seignelay
la Monarchie entre Renaissance et Révolution
Le roi Stanislas
Colbert ou le serpent venimeux
Souvenirs du marquis de Valfons
Le Règne de Louis XIV (2 vol.)
Le Courrier du Roi en Orient
Crown, Church and Episcopate under Louis XIV
Splendeurs et misères du XVIIe siècle
Louis XIV à la conquête des Pays-Bas espagnols
Carlo Vigarani, intendant des plaisirs de Louis XIV
Les Daliès de Montauban
Mémoires de Monsieur de Gourville
Michel Chamillart
Richelieu
Les Fastes de la renommée
Les Valets de chambre de Louis XIV
Etre femme au temps de Louis XIV
Chronique de la Fronde
Le Despotisme éclairé

Colbert ou le serpent laborieux
Michel Vergé-Franceschi   - La politique du bon sens
Payot - Petite bibliothèque 2005 /  10.40 € - 68.12 ffr. / 532 pages
ISBN : 2-228-89965-8
FORMAT : 11x18 cm

Première publication en février 2003 (Payot).

L'auteur du compte-rendu : Hugues Marsat, agrégé d'histoire, est enseignant dans le secondaire. Il mène parallèlement des recherches sur le protestantisme aux XVIe-XVIIe siècles.

Imprimer

Parmi les grands commis, constructeurs de l’Etat, les Sully, Richelieu, et autres Mazarin, qui surent œuvrer au service de leurs souverains sans négliger leurs familles et leurs intérêts, Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) occupe une place à part que lui rend Michel Vergé-Franceschi dans une biographie voulue objective. Celle-ci se veut éloignée du Colbert héroïsé dépeint par Pierre Clément au XIXe siècle ou du "serpent venimeux" – les armes des Colbert arborent une couleuvre, coluber en latin - vilipendé par Daniel Dessert (Colbert ou le serpent venimeux, Complexe, 2000).

L’historien «maritimiste» qu’est Michel Vergé-Franceschi fait remarquer avec justesse qu’avant d’être le ministre en charge de la marine, Colbert est le fils d’un marchand rémois, pas très fortuné, roturier de surcroît. Sa vie est donc d’abord une ascension due à son acharnement au travail. En effet, loin d’être un brillant élève du collège jésuite où il étudie, Colbert est un travailleur laborieux avant d’être un serviteur acharné au travail, servant ses maîtres successifs, gravissant les échelons, passant de Michel Le Tellier, beau-frère de son cousin qu’il a aussi servi, à Mazarin. Car Colbert a su se placer. Le legs de Colbert à Louis XIV par Mazarin, image un peu surfaite, c’est la récompense d’une efficacité et d’une fidélité préservée en dépit des vicissitudes politiques de la Fronde.

Sa prise en charge progressive des responsabilités ministérielles, d’une intendance des finances en charge de la marine (1661) au secrétariat d’Etat à la Maison du roi et la Marine (1669), en passant par la surintendance des bâtiments du roi (1664), celle du commerce (1665) et le contrôle général des finances, couronne la vie d’un tâcheron efficace qui a su triompher des difficultés et de la rivalité de Nicolas Fouquet. L’auteur consacre d’ailleurs à celle-ci de longs et savoureux développements, confrontant les politiques divergentes des deux hommes (chapitres 4 et 5).

Installé dans l’ombre du soleil royal, s’appuyant sur les nombreux membres de sa famille placés à des postes de confiance, Colbert peut dès lors travailler à la gloire de son maître, mettant en œuvre la politique économique mercantiliste à laquelle son nom reste associé. S’il ne l’a pas inventée, cette politique n’en correspond pas moins à sa personnalité, celle d’un économe, et nul autre ne l’a menée avec autant de persévérance, de bonheur (chapitre 9) mais non sans soucis (chapitre 10).

La guerre de Hollande (1672-1678), voulue et préparée par le ministre, en constitue le paroxysme et l’aboutissement, dernière étape avant de prendre la mesure du chemin parcouru (chapitre 10), celui d’un bilan mitigé sur le plan politique mais aussi celui d’une réussite qui est celle d’un homme considérablement enrichi, comme le prouve l’inventaire après décès qui clôt l’ouvrage, mais aussi celle d’une famille sortie de la roture et parvenue aux plus hautes fonctions.

Colbert. La politique du bon sens dresse donc finement, précisément et sans concession, le portrait d’un homme ambitieux, travailleur mais dénué du panache de son rival Fouquet. Ouvrage scientifiquement sérieux, citant constamment, et parfois trop, les sources qu’il confronte, ce Colbert est doté des instruments à la hauteur de ses prétentions (notes, sources, bibliographie et tableaux généalogiques) et de celles d’une collection encore jeune. A cet appareil critique ne manque qu’une chronologie récapitulative.

Le livre de Michel Vergé-Franceschi constitue donc une réponse sérieuse aux ouvrages de Daniel Dessert, Colbert ou le serpent venimeux et Fouquet (Fayard, 1987), tout comme le Tourville de ce dernier répondait à l’Abraham Duquesne, huguenot et marin du Roi-Soleil (France-Empire, 1992) du premier.


Hugues Marsat
( Mis en ligne le 03/08/2005 )
Imprimer

A lire également sur parutions.com:
  • Colbert ou le serpent venimeux
       de Daniel Dessert
  • Colbert, marquis de Seignelay
       de Laurent Dingli
  • Tourville
       de Daniel Dessert
  •  
    SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

     
      Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
    Site réalisé en 2001 par Afiny
     
    livre dvd