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Poches -> Policier & suspense |
| Claude Izner Le Léopard des Batignolles 10/18 - Grands détectives 2005 / 8.50 € - 55.68 ffr. / 347 pages ISBN : 2-264-03879-9 FORMAT : 11,0cm x 18,0cm
Voir aussi :
- Claude Izner, Coffret Claude Izner 4 volumes. Le Léopard des Batignolles ; Mystère rue des Saints-Pères ; La Disparue du Père Lachaise ; Le secret des Enfants-Rouges, 10/18 (Grands Détectives), novembre 2005, 30.40 , 11x18 cm, IBN : 2-264-04291-5. Imprimer
Un ami qui périt dans lincendie de son atelier et voilà Victor Legris qui se lance dans une nouvelle investigation. Cette fois, laventureux libraire et son commis, Joseph, affrontent un ennemi implacable et tragique : le désir de vengeance.
Eté 1893. Paris suffoque sous la canicule, des émeutes estudiantines embrassent le Quartier Latin et les souvenirs sanglants de la Commune hantent encore tous les esprits. Dans cette atmosphère trouble «Nous entrons dans lère des grands bouleversements sociaux. (
)La folie souffle», Emile Zola, 1893 -, Victor Legris, libraire et fin limier, est confronté bien malgré lui à une nouvelle enquête.
Le point de départ ? La mort dun ami relieur et une étrange annonce nécrologique anticipée ! Ajoutez à cela la disparition dun précieux manuscrit persan dans la boutique de cet ami, et toute la librairie Elzévir se mobilise. Au fil de leurs pérégrinations, Victor et Joseph, aussi infatigable quimpertinent commis, arpentent Boulevards et faubourgs, visitent comptoirs destaminet et arrière-cours populaires. Et, bien sûr, croisent dautres meurtres (un émailleur, un directeur de théâtre roublard
), tous signés dun mystérieux «Léopard» au parfum dambre.
Cette cinquième enquête signée Claude Izner (pseudonyme des deux surs Liliane Korb et Laurence Lefèvre) permet une plongée incroyable et colorée dans le Paris gouailleur, cosmopolite et bruyant de la fin du XIXe siècle. Descriptions des costumes, argot faubourien, habitudes de vie, métiers disparus : tout est restitué, jusquà lapparition des premiers vélocipèdes nickelés à caoutchoucs pneumatiques et lémancipation naissante des femmes. Les maraîchers répondent aux lavandières, et les buveurs dabsinthe partagent le trottoir avec les gamins-crieurs de journaux.
Mais cette avalanche de détails et de descriptions finit par desservir lintrigue et alourdir le style. La lecture perd en plaisir. Les auteurs multiplient les focus et les digressions, au détriment de léquilibre et du rythme du roman : vision longue et laborieuse de chaque protagoniste, introspections répétitives au sein des couples de Victor et Joseph, minutie excessive quant à la cartographie des rues de la capitale. Pour qui ne maîtrise pas le plan de Paris, quel tournis ! Dommage, car les personnages et lépoque choisie demeurent, eux, suffisamment bien campés pour que lon sy attache.
Stéphanie Scaringella ( Mis en ligne le 14/11/2005 ) Imprimer
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