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Le jeu de la mort et du hasard
Danila Comastri Montanari   Cui prodest ?
10/18 - Grands détectives 2006 /  8.50 € - 55.68 ffr. / 346 pages
ISBN : 2-264-04231-1
FORMAT : 11,0cm x 18,0cm

Traduction de Nathalie Bauer.
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Après Steven Saylor et John Maddox Roberts, la collection «Grands détectives» de 10-18 continue d’accueillir la traduction de romans policiers historiques ayant pour cadre la Rome antique. C’est le cas des œuvres de Danila Comastri Montanari, romancière italienne née en 1948 à Bologne où elle vit toujours. Après des études de pédagogie et de science politique, elle a enseigné et voyagé aux quatre coins du monde pendant vingt ans. En 1990, elle a publié la première enquête du sénateur Publius Aurelius Statius, Mors tua (non encore traduite en français), et s’est consacrée depuis à l’écriture de polars historiques. La série des aventures de Publius Aurelius Statius compte aujourd’hui treize volumes en Italie, dont quatre seulement ont été traduits en français et publiés dans la collection 10-18 : Cave canem (n°3701), Morituri te salutant (n°3702), Parce Sepulto (n°3760) et maintenant Cui prodest ? (n°3878).

L’action se déroule au 1er siècle apr. J.-C., sous le principat de Claude, dont le héros de Danila Comastri Monanari est un proche (il fut son ami bien avant l’arrivée au pouvoir de l’oncle de Caligula). Dans cette dernière aventure, le sénateur délaisse quelque peu les grandes familles patriciennes pour tenter de démasquer le meurtrier d’un de ses nouveaux esclaves, le beau copiste Glaucus, dont on comprend bien vite qu’il n’avait pas que des amis au sein de la familia de Publius Aurelius Statius. Il faut dire qu’il avait séduit quelques servantes et escroqué d’autres serviteurs. Notre enquêteur a pour seuls indices un pion de latrunculi, un jeu de stratégie très prisé des Romains, retrouvé près du cadavre, et l’empreinte ensanglantée d’une chaussure, avec une marque de fabrique qu’il va être bien difficile d’identifier…

Aidé de son affranchi alexandrin Castor, archétype du Grec rusé et roublard (toujours en opposition avec l’intègre affranchi Pâris, son antithèse parfaite), Publius Aurelius Statius devra mobiliser tous ses talents de déduction, traquant l’assassin dans les bas-fonds de l’Urbs, mais également dans les domus les plus élégantes. D’autant plus que le tueur ne semble pas en être à son coup d’essai, et que d’autres meurtres vont succéder à celui de l’infortuné copiste… Les suspects sont nombreux et variés. D’abord les esclaves : la pulpeuse et calculatrice Tuccia ; la rebelle Délia, qui se pique de stoïcisme et ne rate pas une occasion de s’opposer à son nouveau maître ; l’impeccable Térentius, responsable du triclinium ; le maladroit jardinier Scapola ; l’aveugle Paconius (seul témoin du meurtre de Glaucus) ; le mystérieux portier parthe Arsace ; Pupillus, amateur de beaux garçons. Ensuite des hommes ou des femmes libres : le jeune éditeur Drusus Saturninus, fils du précédent propriétaire de Glaucus ; Marcellus Veranius, son tuteur, qui ne semble s’intéresser qu’aux livres ; Verania Marcellina, sœur du précédent et fiancée du Drusus ; la belle veuve Fulvia Arionilla ; le champion d’échecs et philosophe Julius Canus… Sans parler de tous les autres personnages secondaires que Publius Aurelius croise au cours de son enquête. Notre limier va même jusqu’à se déguiser en esclave pour travailler (dans des conditions atroces) dans une chaufferie où la victime avait été brièvement employée.

Malgré le manque de crédibilité de ce dernier détail (être ravalé au rang d’esclave serait en effet le comble de l’infamie pour un patricien !), on ne boude pas son plaisir à la lecture de ce polar efficace qui nous plonge dans la vie quotidienne de la Rome du Haut Empire. L’auteure utilise de nombreux mots latins ou grecs dans son récit, mais prend soin de fournir un glossaire. Le roman est suivi de deux appendices : une nouvelle intitulée Une femme pour Publius Aurelius Statius, et des explications historiques sur les jeux de hasard et autres latrunculi à Rome.


Sébastien Dalmon
( Mis en ligne le 08/05/2006 )
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