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Bande dessinée -> Manga |
| Ryo Hanada Devil’s Line (tomes 1 & 2) Kana 2015 / 7.45 € - 48.8 ffr. / 224 pages FORMAT : 12,7x18 cm
isbn tome 1 : 978-2-5050-6306-3
isbn tome 2 : 978-2-5050-6401-5
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Cest le soir, dans le métro de Tokyo. Trois étudiants rentrent chez eux. Ils discutent des
meurtres qui font lactualité. On soupçonne un vampire tueur. Derrière cette bande, un jeune
homme est là, le visage à moitié caché dans son col de manteau, des écouteurs sur les
oreilles et des cernes très prononcés sous les yeux. Tsukasa, lune des étudiantes, le
remarque, mais aussitôt, cet homme inquiétant disparait. Elle va vite découvrir que
lexistence des vampires nest pas un mythe. Ils vivent parmi les hommes. Lun deux, Anzai,
appartient à une équipe de la police dédiée aux crimes commis par les vampires qui pètent
les plombs. Sans vraiment y réfléchir, une relation se met en place entre lui et Tsukasa. Mais
est-ce bien raisonnable de fréquenter quelquun qui peut devenir un monstre sanginaire à la
vue de la moindre goutte de sang ?
On croyait les vampires passés de mode au bénéfice des zombies. Les suceurs de sang de
ce manga sont loin dêtre des gravures de mode glamour et romantique. Pas dimmortalité
non plus : ici, il sagit dune espèce accro au sang. Leur addiction est telle quils passent leur
temps à sinjecter des tranquillisant pour avoir une existence normale dans le monde des
humains. Comme dans la série à succès Tokyo Ghoul de ISHIDA Sui (édité en France
par Glénat), les monstres ne sont pas contents de leur sort. Ils aspirent à des choses
simples notamment à une vie de couple, voire de famille, avoir un travail et à avoir des amis
sans craindre de les mettre en danger. Le titre, Devils Line, évoque cette ligne qui
les sépare du monstre. Anzai, le héros, se retrouve, malgré lui, perpétuellement sur cette
ligne depuis quil a gouté une goutte de sang humain. Pourtant, ne vous attendez pas à un
manga daction. Il y a des scènes de poursuites, des luttes, mais le point fort de ces deux
tomes résident principalement dans lambiance (à linstar dun autre manga sur les vampires
Blood Alone de Takano Masayuki, édité en France par Ki-oon). Le lien entre Tsukasa
et Anzai se fait de petits riens : sendormir sous la table chauffante, un repas cuisiné
Des
instants qui contrastent avec les scènes glauques où Anzai se bourre de médicaments pour
lutter contre son addiction. Le dessin de Ryo Hanada fait penser à celui de Isayama Hajime
(LAttaque des Titans, chez Pika) : un graphisme inspiré par la tradition ancienne du
manga dhorreur (avec un jeu sur les hachures : ici les cernes des vampires), les traits de
visage des personnages, mais surtout des corps pas toujours bien proportionnés. Ces deux
premiers tomes de Devils Line bénéficient de couvertures magnifiques, une qualité
quon ne retrouve pas dans les planches noir et blanc du manga. Le dessin est assez inégal,
on alterne une case où les corps mal proportionnés semblent flotter dans le décor et les
scènes bien composées sur lesquelles lil sarrête fasciné. Il faut cependant dire que ce
défaut ne gâche rien : lhistoire démarre très vite, les personnages sont charismatiques et le
traitement cru et tendre donne à ce manga une saveur unique.
Delphine Ya-Chee-Chan ( Mis en ligne le 27/10/2015 ) Imprimer | | |
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