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Bande dessinée -> Manga |
| Masamori Morita Racaille blues (vol. 30) J'ai lu 2004 / 5.80 € - 37.99 ffr. / 204 pages ISBN : 2-290-34150-9 FORMAT : 11x18 cm Imprimer
Ohgara vient de remporter un prix dans un concours photo, avec en prime lhonneur de voir son cliché publié dans le magazine organisateur. Mais Nakajima, président du club photo et Pygmalion du jeune homme, accepte mal cette réussite. Il envisage un instant de radier linsolent, chose qui se révèle après réflexion peu prudente étant donné que le club compte seulement quatre membres et peine déjà à survivre ainsi. Une bonne surprise attend tout de même Nakajima
Le lycée assiste par ailleurs au retour dun certain Kushikino, ex-sempai de Joh et Seiji. Ce dernier prétend que les deux frères lui doivent de largent et tente de les racketter sans vergogne.
Enfin une petite note fleur bleue avec Ohba qui sentiche de la pétulante Hinano, laquelle na dyeux que pour Marcy
Changement radical de ton pour ce trentième tome, qui opte pour un rythme résolument plus fluide : le parti pris de courtes saynètes parfois quasi-muettes confère à la série une profondeur qui faisait jusquici cruellement défaut et lhumour dont fait preuve lauteur se révèle un peu plus raffiné quà laccoutumée (défi plutôt facile, reconnaissons-le). Morita se montre ainsi imprévisible et donne avec talent un second souffle à son manga. Le franc parlé de ses héros est respecté, en jouant notamment sur les accents et en utilisant à lenvi des mots dargot qui donnent lieu à un langage riche et vivant, mais lauteur se risque ici à introduire un peu plus de psychologie dans le portrait quil dresse de ses personnages. Il est même question damour, art dans lequel nos caïds sillustrent en véritables tacherons.
Enfin, Morita étend sa palette dillustrations à dautres thématiques que celle de la baston, et décline sa maîtrise du mouvement et son goût pour laction sur dautres modes, en abordant notamment le sujet du sport. À noter pour exemple une mémorable et excellentissime partie de foot qui vire au péplum en fin de volume : mauvaise foi, doutes existentiels, règlements de comptes et sales coups sy manifestent dans un chaos total. Désopilant !
Océane Brunet ( Mis en ligne le 08/08/2004 ) Imprimer
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