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Money is my bitch
Shohei Manabe   Ushijima, l'usurier de l'ombre (vol.2)
Dargaud/Kana - Big kana 2008 /  7,35 € - 48.14 ffr. / 200 pages
ISBN : 978-2-505-00191-1
FORMAT : 12x18 cm
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Ushijima l’usurier recrute un jeune lycéen prometteur dénommé Masaru. Mais ce dernier apprend un peu trop vite le métier au goût d’Ushijima. Lorsqu’il finit par découvrir que le jeune homme est en train de l’escroquer, le caïd se met à voir rouge. Sa vengeance s’annonce terriblement monstrueuse…

Scènes vomitives et ton résolument cru font toute la particularité de ce manga pour adultes très corsé, dont la violence inouïe se révèle souvent d’une barbarie insoutenable. Que ce soient des quidams à la fois pitoyables et touchants, des petites frappes ou des grands escrocs, les protagonistes de la série sont tous touchés par un mal récurrent qui les mène à leur perte : l’argent. Cette soif insatiable crée ainsi une réaction en chaîne infernale, réduisant ces êtres à la dérive à de simples dominos qui entraînent leur prochain dans leur chute. Tout le monde devient l’usurier de tout le monde, cette loi universelle donnant lieu à des règlements de comptes outrageusement sanglants.
Ces personnages à la Tarantino, sales, repoussants, sadiques et idiots, semblent tout droit sortis du caniveau : la lie de l’humanité se retrouve exploitée par des déchets humains qui ne valent guère mieux qu’eux. Manabe nous sert sur un plateau une sacrée bande de psychopathes, petites frappes au look ringard vivant la plupart du temps d’entourloupes foireuses. Le modus operandi de cette faune écoeurante offre une occasion en or à l’auteur d’aborder une multitudes de tabous, à grands renforts de situations sordides. Une surenchère décapante dans l’horreur et dans l’indécence.


Océane Brunet
( Mis en ligne le 08/01/2008 )
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