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Bande dessinée  ->  Fantastique  
 

Voyage au bout de la mort
Gabriel Delmas   Ceux qui rampent (tome 1)
Delcourt - Terres de légendes 2004 /  12.50 € - 81.88 ffr. / 48 pages
ISBN : 2-84789-068-8
FORMAT : 23 x 32 cm
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L’album s’ouvre sur une tête de mort, un corps si atrocement mutilé qu’il n’a pu être, nous dit-on, massacré par des loups – ils n’auraient pas fait mal si affreusement. Il se finit sur une autre tête de mort, plus stylisée, surmontant un corps musclé, et annonçant un tome deux (cinq sont prévus). Entre les deux, quarante-huit pages de variations sur le même thème. La mort est présente à peu près sur toutes les planches, et à peu près sous toutes les formes : représentations de têtes de mort, corps lacérés, scènes de torture, statues macabres, etc.

Le texte qui accompagne ces images prend bien sûr le même objet. Les thématiques romantiques («Je ne veux pas de fils ! que lui transmettrai-je, si ce n’est un pleur long et terrible ?») s’additionnent aux élans mystiques («où étais-je ici ? et pourquoi ? pourquoi mourir avec toi ?»), voire aux notations marxistes («Certains hommes imaginent que la mort n’est qu’un passage, une naissance dans un autre monde. Cette croyance arrange les puissants. Ils vendent de l’espoir aux opprimés.»), pour tricoter un long poème à la mort.

L’argument, bien sûr, est une quête, située dans un monde fantastico-médiéval. Le héros Gunmord, le sorcier Angur et la belle Nunilia, ainsi que l’étrange chevalier Torhulst, partent pour gagner le cratère d’un volcan, en espérant y trouver la réponse au mal qui frappe leur pays : la nuit, tous les hommes privés de lumière meurent en criant horriblement ; on ne retrouve pas leurs corps. Comme toutes les quêtes – mais celle-ci peut-être plus évidemment –, la leur est une quête d’eux-mêmes. «Pourquoi fuir au-delà des mers quand on ne connaît pas les secrets de notre pays d’origine ?» : voilà donc l’aventure lointaine jetée aux orties au profit de l’introspection, de la recherche mystique, de la signification de la vie par la méditation sur ce qui lui donne sens, la mort.

La quête s’accomplit ainsi dans un paysage enneigé et pourtant sombre, montagneux et où, pourtant, le but trop clairement symbolique est de pénétrer dans les entrailles de la terre par la cheminée du volcan. Les images de mort, multiples, horribles, défilent jusqu’au malaise, jusqu’à la nausée, dans cet album difficile. Face à l’une des nombreuses statues de morts devant lesquelles ils passent, les héros s’interrogent : «Regardez cette sculpture, ce géant de pierre ! Qu’ont-ils voulu représenter ?» Le lecteur de Ceux qui rampent se pose un peu la même question.


Sylvain Venayre
( Mis en ligne le 06/02/2004 )
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